© LAT / Pirelli
Bahrain sera l’un des trois circuits sur lesquels Pirelli n’aura pas couru en conditions de courses. (Les 2 autres étant le classique Hockenheim, théâtre du GP d’Allemagne et Austin, Etats-Unis.) Néanoins, fin 2010 et Janvier 2011, le manufacturier italien y avait effectué quelques « tyres test ».
Fin 2010, ces tests avaient été stoppés par une tempête de sable assez violente, indiquant ici une caractéristique première du circuit (il est en plein milieu du désert). Le sable reste omniprésent sur et autour de la piste, ce qui provoque une baise du niveau d’adhérence. Malgré de lourds moyens, il est impossible, néanmoins, de prévoir ou et quand va se déposer cette mince pellicule.
Comme en Chine et Australie: P Zero White medium tyres et P Zero Yellow soft tyres :
Le circuit de Sakhir est revenu à sa configuration originelle de 5.412 kilomètres, par rapport à celui « dessiné » en 2010. Les 15 virages, ainsi que la variabilité de la piste elle-même, et de bonnes lignes droites vont offrir beaucoup d’opportunités de dépasser. La traction, la motricité pure et le freinage dans sa globalité seront les clefs sur ce circuit exigeant. Exemple: Jusqu’au 1er virage, les voitures vont passer de 315/325 km/h à 60/65 km/h en seulement 130 mètres, et 3 s avant le dit virage. Cela générera une force hallucinante de presque 5G sur la roue, dans son ensemble. Le sable environnant, surtout, au début du week-end, sera responsable, d’une certaine « saleté » sur la piste, il sera alors important pour les pilotes, de bien dessiner et rester dans la trajectoire classique, surtout dans les sections rapides entre les virages 4 à 7.
Le directeur des sports moteurs de chez Pirelli explique:
© LAT / Pirelli
Paul Hembery: “Il y a une foule de challenges techniques, que nous avons dû anticiper pour Bahreïn. Comme la chaleur écrasante (+ de 30° en moyenne ) qui fait travailler les gommes et autres composants à un autre niveau. On a travaillé sur les télémétries engrangés ici lors de nos tests hors saison, alors que l’on découvrait le championnat, mais comme les voitures et les exigences ont évolué, nous devions repartir d’une feuille blanche. Par contre, on prévient que les gommes ici, atteindront de très forts taux de dégradation, ce qui poussera les écuries à regarder celà en détail, en termes de stratégies. Le risque de présence de cristaux de sable sur la piste est réel, ça mettra du temps à se nettoyer et causera certainement un intense « graining ». La gestion des pneus sera alors ici, cruciale. Surtout en termes de traction arrière, primordiale pour une bonne qualif’ et rang en course. »
Le pilote d’essais de chez Pirelli, Luca di Grassi exprime aussi:
Luca di Grassi: “J’ai toujours eu de bons souvenirs, ici, lorsque j’y ai fait mes premières armes en qualité de pilote de Formule 1. C’était avec Virgin Racing. C’est un vrai challenge entre le set-up parfait et la gestion de la dégradation des pneumatiques. Il y a aussi de longues pleines charges, il faut donc u bon mix entre vitesse de pointe et appui aérodynamique générant de l’adhérence malgré tout. Difficile à régler. Mais gérer sa motricité sera le point crucial ici. ajoutez à cela l’utilisation du DRS, ce sera deux points clefs pour les qualifications. La vitesse de sortie de courbe sera également importante pour claquer un chrono. Bahreïn est imprévisible en termes d’évolutions de la piste. Le sable sera le gros facteur ici. Si il est présent, cela réduira incontestablement l’adhérence et dégradera les Pirelli plus vite.”
Notes techniques:
© LAT / Pirelli
L’asphalte surfacé est composé de 60 000 tonnes de graphite importées du Royaume-Uni, classées Médium en termes d’abrasion, et offrant, surface propre, un haut niveau de grip.
Fernando Alonso est celui qui a le plus gagné ici (3 fois) devant Felipe Massa (2). Schumacher et Button, 1 fois. Räikkönen y a signé 1 seconde place et deux troisièmes.
Le premier virage est le plus critique, beaucoup de places gagnées ou perdues s’y font.