La campagne se termine en grand n’importe quoi. J’en veux pour preuve deux actualités qui piquent aux yeux.
La première, c’est cette salve d’attaques sur Mélenchon. Il a assisté à la remise de la légion d’honneur de Buisson à l’Elysée. Il a déjeuné avec Henri Guaino. Il a accueilli tel ministre de Libye. Ces insinuations sont à proprement parler scandaleuses car elles mettent entre parenthèses le fait qu’en République, on a encore le droit de déjeuner avec qui on veut, ou bien d’avoir des affinités en dehors d’un clan ou d’une secte. S’il s’agissait de déstabiliser le leader du Front de Gauche, c’est raté : je suis rassuré pour ma part lorsqu’une personne ne reste pas dans le case qu’on lui a politiquement attribuée et lorsqu’il est capable de voir dans l’adversaire démocratique un partenaire républicain.
La seconde c’est cette volte-face d’Eva Joly. J’avais pointé ici pourquoi je trouvais qu’Eva Joly était une femme honnête. Hélas, le star-system l’a rattrapé. Elle a fini par succomber à la politique spectacle dans l’espoir de recouvrer quelques couleurs et de ne pas terminer dans les bas-fonds du tableau présidentiel. Son safari à Neuilly est à proprement parler pitoyable, et son discours où elle parle de « nègres, bougnoules et norvégiennes ménopausées » un indicateur alarmant du déclin de la démocratie.
Et vous voudriez aller voter, vous ?
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