Deuxième partie du dossier consacrée aux pilots de la mi-saison. Aujourd'hui, les comédies.
Apartment 23.
Apartment 23ne sera pas la série du siècle, c'est certain. La preuve, je n'ai vraiment pas ri souvent dans ce pilot. Mais il se dégage quelque chose de sympathique, on pourrait appeler ça un good feeling. La bitch du titre est bien campée, et les personnages qui gravitent autour d'elle sont assez dingues pour être attachants (de la blonde à la voisine). Mais c'est surtout James Van Der Beek dans son propre rôle qui est attirant. L'auto-flagellation n'étant jamais loin. Bref, je vais leur laisser une petite chance de vraiment me séduire.
Best Friend Forever.
La même chose avec celle-là. L'épisode était loin d'être hilarant mais ça passe plutôt bien dans le genre petite comédie sympa sans prise de tête. Le personnage principal est irritant et caricatural mais dans une période creuse, la série peut combler un trou. Et puis le petit-ami de la best friend est assez drôle. Ça et le running gagsur Braveheart. Rien d'excellent mais un petit délire divertissant.
Bent.
Encore du classique. Voire du très très classique. Un gars, accroc au jeu et entrepreneur, une femme avocate et mère d'une petite fille de huit ans dont le père vient d'être envoyé en prison pour avoir monté une arnaque. Cette dernière engage notre beau gosse, accessoirement surfer nymphomane, pour refaire sa cuisine. Les caractères sont forcément opposés mais les contraires s'attirent. Voilà le menu, assaisonné par quelques vannes bien senties, de cette comédie romantique déjà vu mille fois. L'alchimie entre les acteurs est bonne et ça ne mange pas de pain... Alors pourquoi pas après tout.
Girls.
Je pense être passé à côté de ce pilot. Non, car la presse américaine en fait tout un flan, vantant cette nouvelle production du grand Judd Apatow pour la grande HBO. Alors de deux choses l'une. Soit la série est trop hypepour un pauvre looser comme moi et je suis donc passé à côté ou alors ce n'est pas si terrible que ça. Je vous laisse seul juge.
C'est l'histoire de quatre jeunes femmes (je rêve ou seulement trois d'entre elles nous ont été présentées?) qui tentent de survivre dans la grande ville intimidante de New-York et qui s'imaginent vivre la vie des héroines de Sexandthecity. Sauf que la vie, c'est plus compliqué. Et plus cru. Et plus désenchanté (le sexe est loin d'être glamour ici). Girlsparle du passage à l'âge adulte et du fait d'assumer ses responsabilités dans un monde difficile (emploi, grossesse). Mais j'ai surtout l'impression que cette série, écrite par une femme (qui incarne le rôle titre) s'adresse avant tout aux femmes. Et c'est dommage car l'idée d'adopter un point de vue féminin (ça peut toujours être utile) sur la vie me plaisait bien.