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Avant-dernière semaine de saison régulière, autant dire que ça ne rigole plus. Encore quelques jours et on ne verra plus jouer Charlotte, New Orleans, Golden State ou Washington. Un soulagement. Parlons peu parlons bien, avant ceci intéressons-nous au duel épique autour de la suprématie sur Los Angeles, de la saison définitivement pourrie d’Orlando, de l’avenir des Bobcats, de l’outsider New-York mais aussi de la course aux playoffs et des performances de la semaine.
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.Los Angeles, la course au trône
Une victoire. C’est ce qui sépare les Lakers, troisième des Clippers, quatrième. A deux semaines de la fin, la bataille fait rage. Evidemment, il s’agit tout d’abord de suprématie sur la ville, qui sera la meilleure équipe du quartier. On l’a vu lors des différents matches, ce « derby » a une saveur toute particulière maintenant que ces loosers de Clippers ont une équipe viable et ça joue serré. Ca ferait tout drôle en effet de voir les blancs finir devant les pourpres et or, mais disons-le, ça ferait aussi plaisir. Pas par haterisme, mais ça fait du bien de voir un vrai bon duel entre deux équipes de la même ville, chose beaucoup trop rare en NBA (ne parlons pas d’un duel Knicks vs Nets, par pitié…).
Mais outre cette quête du pouvoir local, le duel entre les deux franchises a surtout un arrière goût de playoffs.. Si les Clips poussent fort c’est pour éviter à tout prix Memphis, épouvantail de la seconde partie de tableau et 5e actuellement. La logique voudrait qu’on voit d’un meilleur oeil de jouer Denver ou Dallas plutôt que les Grizzlies.
Qui terminera devant l’autre ? Difficile de le dire aujourd’hui. Les Lakers sont actuellement dans une bonne période malgré l’absence de Kobe, avec un jeu collectif qui fait plaisir à voir (ceci explique peut être cela) et le duo Paul-Griffin prend de plus en plus d’ampleur de l’autre côté.
Le seul regret dans tout ça, c’est qu’il subsiste très peu de chances pour que les deux équipes s’affrontent sur une série. Alors que ça aurait vraiment eu de la gueule au vu des chocs en saison régulière..
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.Orlando, la magie ne prend plus
On ne sait plus où donner de la tête avec Orlando. Le finaliste 2009 n’est plus que l’ombre de lui-même depuis cette défaite en finals. Entre les vélléitées de départ de sa star Howard et un jeu qui ne prend plus, on ne donnait pas cher de la saison du Magic. Et pourtant, jusqu’en mars, Orlando naviguait entre la troisième et la quatrième place du classement. Entre temps, le grand Dwight annonçait son intention de rester. Tout allait donc pour le mieux.
Sauf que depuis, le mauvais karma s’est installé sur la capitale de Mickey. Turkoglu se blesse, Van Gundyest contesté (notamment par D12 himself), les résultats ne suivent plus. Dernièrement, c’est le pivot aux épaules Ikea qui s’est niqué et qui reste très incertain pour les PO. Autant dire une élimination en bonne et due forme dès le premier tour pour Orlando. Alors peut être existe-t-il une part d’intox de la part de la franchise mais en attendant, Orlando est bien le pompon à attraper lors du premier tour pour les quatre premiers.
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.New-York, dans la peau d’un outsider
Pas vraiment le cas de New-York finalement. Très franchement, les Knicks peuvent remercier le système NBA autant que la géographie du pays. Au vu du niveau affiché pendant trois mois, si NY avait dû affronter plus souvent des équipes comme Memphis, Houston ou Utah à la place de Detroit, Milwaukee ou Toronto, il n’aurait jamais vu la couleur des PO.
Miraculeusement, Melo et ses potes sont aujourd’hui septièmes et affichent des ambitions bien plus élevées. Défensivement, c’est autre chose que sous D’Antoni la moustache et surtout Anthony a repris les choses en main. Plus de 30 points de moyenne sur le mois et New-York peut de nouveau taper à peu près n’importe qui. JR Smith a lui aussi repris ses marques, Chandler a senti l’odeur des playoffs, bref, attention à des Knicks qui viendront en mort de faim.
Le problème, c’est qu’en face, il y a de grandes chances que ce soit Miami, ce qui réduit immédiatement les chances de surprise. Mais ça promet quand même un grand duel avec de sacrés scoreurs de chaque côté.
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.Charlotte, aux fraises
Dix sept défaites consécutives. Record de la saison atteint pour des Bobcats qui ont dépassé le stade du ridicule. Surtout qu’elle survient quelque temps après une série de treize matches sans victoire… Bref, encore un petit effort et l’effectif 2011-2012 de Charlotte entrera dans l’Histoire avec l’équipe la plus mauvaise de tous les temps. Que dire de plus sincèrement ? Jordan a annoncé que la moitié de l’équipe pouvait être tradé et qu’il était prêt à vendre 50% de la franchise. Voilà pour l’ambiance.
Tous les dirigeants prient fortement pour que la franchise récupère un des trois premiers picks de la prochaine Draft. Dans le cas inverse, leur tour (forcément dans les dix premiers) échouera dans les mains de Chicago, ce qui serait, sans nul doute un désastre pour l’avenir proche mais aussi tout court des Bobcats.
Entre son passé plus que douteux de GM à Washington (Kwame Brown baby!), Monseigneur Michael est en train de couler aussi en tant que propriétaire et se rajoute à la liste de ces génies incapables de faire le bien dans leur sport après leur retraite.
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.La Course aux Playoffs
Rapide tour d’horizon pour dire qu’à l’est, Philadelphie s’enfonce un peu plus et sue pas mal des fesses sous la pression de Milwaukee. Un peu de suspens pour la quatrième place toujours occupée par Boston et toujours convoitée par Atlanta et Orlando dans une moindre mesure. Chicago finira sans doute leader de la conférence, ce qui n’est pas négligeable pour la suite.
De l’autre côté, Phoenix, à la force du poignet, a enfin pris cette précieuse 8e place au détriment de Houston, qui n’en finit plus de perdre contre des concurrents directs. Le plus dur commence maintenant pour le Suns qui devra subir la pression des Rockets donc mais aussi de Utah, toujours à l’affût. Espoir pour Nash et ses copains: cinq de leur six derniers matches sont à domicile.
Sinon, San Antonio a de nouveau pris la tête de la conférence devant Okc, un véritable exploit mais aussi un incroyable tour de force de Popovichet sa gestion de père de famille. S’il n’a pas le titre de coach de l’année, c’est un scandale.
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Classement:
1. Chicago Bulls 46V 15D 75.4 24 – 7 22 – 8 D 1
2. Miami Heat 43V 17D 71.7 25 – 4 18 – 13 V 3
3. Indiana Pacers 40V 22D 64.5 21 – 8 19 – 14 V 6
4. Boston Celtics 36V 26D 58.1 21 – 9 15 – 17 D 1
5. Atlanta Hawks 36V 25D 59.0 19 – 9 17 – 16 V 1
6. Orlando Magics 36V 25D 59.0 20 – 12 16 – 13 V 2
7. New York Knicks 32V 29D 52.5 21 – 11 11 – 18 V 1
8. Philadelphia Sixers 31V 30D 50.8 19 – 14 12 – 16 D 3
9. Milwaukee Bucks 29V 31D 48.3 15 – 15 14 – 16 D 1
10. Detroit Pistons 23V 38D 37.7 16 – 14 7 – 24 W 1
11. New Jersey Nets 22V 40D 35.5 9 – 22 13 – 18 D 2
12. Toronto Raptors 22V 40D 35.5 12 – 20 10 – 20 V 1
13. Cleveland Cavaliers 20V 38D 34.5 10 – 19 10 – 19 D 1
14. Washington Wizards 15V 46D 24.60 8 – 22 7 – 24 V 1
15. Charlotte Bobcats 7V 53D 11.7% 4 – 25 3 – 28 D 17
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V D % Dom Ext Série
1. San Antonio Spurs 44V 16D 73.3 25 – 5 19 – 11 V 4
2. Oklahoma City Thunder 44V 17D 72.1 25 – 6 19 – 11 D 1
3. Los Angeles Lakers 39V 23D 62.9 25 – 7 14 – 16 D 1
4. Los Angeles Clippers 38V 23D 62.3 23 – 9 15 – 14 V 4
5. Memphis Grizzlies 36V 25D 59.0 22 – 7 14 – 18 V 1
6. Denver Nuggets 34V 27D 55.7 19 – 12 15 – 15 V 2
7. Dallas Mavericks 34V 28D 54.8 21 – 10 13 – 18 D 2
8. Phoenix Suns 32V 29D 52.5 18 – 11 14 – 18 V 1
9. Houston Rockets 32V 29D 52.5 20 – 11 12 – 18 D 4
10. Utah Jazz 32V 30D 51.6 22 – 8 10 – 22 V 1
11. Portland Trail Blazers 28V 34D 45.2 20 – 12 8 – 22 D 3
12. Minnesota Tbwolves 25V 38D 39.7 13 – 18 12 – 20 D 11
13. Golden State Warriors 22V 38D 36.7 12 – 18 10 – 20 D 5
14. Sacramento Kings 20V 41D 32.80 15 – 15 5 – 26 V 1
15. New Orleans Hornets 19V 42D 31.1% 10 – 22 9 – 20 V 4
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.Les Performances de la Semaine
Les lignes qui vont suivre sont très injustes pour Carmelo Anthony. Une deuxième fois en plus. S’il mériterait une nouvelle fois le titre de joueur de la semaine, on en a décidé autrement, pour mettre en lumière un joueur qui le mérite tellement. Pour compenser, on peut dire que Melo est sans nul doute possible le joueur du mois, avec encore une moyenne de 31.2 pts, 7.6 rbds sur la semaine.
Mais cette semaine, notre joueur de la semaine est Rudy Gay. Parce qu’il a la malchance de jouer au même poste que Durant et James, sur une autre planète, et d’Anthony, on a rarement l’occasion de parler des performances, pourtant bonnes du joueur de Memphis. Alors quand les deux favoris au titre de MVP sont un peu moins biens, c’est le moment ou jamais pour se rattraper. Moins scoreur que ses concurrents, mais pas moins spectaculaire, Gay a pour lui une très bonne régularité. 25.8 pts et 7.4 rebonds pour lui sur ses dernières sorties où il a été à chaque fois déterminant. Un titre honorifique bien mérité.
Tant qu’à faire, on peut aussi parler de Gordon Hayward, bonne surprise à l’aile de cette fin de saison dans l’Utah. Complet et plutôt adroit, il compile 18.8 pts et 5 assists cette semaine.
A part ça, Bynum vit sur une autre planète et est incontestablement le meilleur pivot cette saison. Encore 21.6 pts et 14.4 rbds pour lui qui prend une envergure encore plus importante en l’absence du Black Mamba à L.A
D’ailleurs, quand Kobe n’est pas là, les souris dansent. Et beaucoup d’arrières se sont montrés ces derniers temps. En scoreur, on saluera les retours de JR Smith, caution point de la 2nd unit des Knicks avec une moyenne de 19.5 pts et d’Eric Gordon avec ses 19.8 pts qui redonnent bien des couleurs à New Orleans qui en avait bien besoin.
Arron Afflalo n’est pas mal non plus avec 20 points de moyenne sur ses cinq dernières sorties, très utile pour Denver dans ce sprint final.
Mais celui qui remporte nos faveurs cette semaine, c’est le jeune Klay Thompson. Remplaçant tout désigné de Monta Ellis parti sous d’autres cieux, l’arrière de Golden State a l’avantage d’être plus complet que son prédécesseur: 25.6 pts, 6.3 rbds et 5 assists de moyenne sur la semaine. Il profite bien sûr de cette fin de saison en roue libre mais c’est plutôt encourageant pour l’avenir.
Même constat pour Brandon Knight, le meneur des Pistons. Trop tendre et trop croqueur en début de saison, il est monté en pression en même temps que son équipe. Le rookie reste sur une belle série en moyenne de 21.75 pts et 7.25 assists. Ce qui le place dans les pas d’un Chris Paul par exemple aux stats (20 pts, 8.2 assists). Moins scoreur mais tellement hors-norme, Rajon Rondo reste au top niveau passes décisives avec 15.2 assists de moyenne dernièrement.
Bonne semaine aussi pour Dirk Nowitzki, le seul à surnager à Dallas (26 pts, 8.2 rbds), Chris Bosh (17.8 pts, 10.6 rbds) et le jeune JJ Hickson (16 pts, 10.8 rbds) qui profite malheureusement de la blessure d’Aldridge.
Le Cinq de la Semaine:
Brandon Knight (Det)
Klay Thompson (GS)
Rudy Gay (Mem)
Dirk Nowitzki (Dal)
Andrew Bynum (LAL)
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