Le gaspillage énergétique, issu de la non-utilisation de la chaleur émise par les centrales électriques, les centres de traitement des déchets ou l’industrie, représente en Europe une perte sèche d’énergie équivalente à 500 milliards d’euros par an. C’est le résultat d’une étude européenne menée par le réseau Via sèva, qui a pour but de promouvoir des réseaux de chaleur.
Ce chiffrage, réalisé grâce à l’expertise de Euroheat & Power, correspond à l’équivalent-pétrole de 6,7 milliards de barils de pétrole, « envoyée vers les petits oiseaux » chaque année, selon Guillaume Planchot, le président de Via Sèva.
Et le constat est sans appel selon l’association, puisque « l’analyse du bilan énergétique européen réalisée lors de cette étude démontre qu’un gisement de chaleur équivalent à plus de la moitié de l’énergie primaire disponible en Europe est aujourd’hui inutilisé ».
Les réseaux de chaleur, que défend l’association Via Sèva, ont pour objectif de récupérer la chaleur produite par les outils de production qui n’est pas utilisée, afin de chauffer des logements en ville.
La « chaleur de récupération », émise en produisant de l’électricité, en brûlant des ordures ménagères, les industries ou les équipements de refroidissement des serveurs informatiques, est « tout-à-fait exploitable en l’état », précise l’association.