Que nous soyons pour ou contre la grève des étudiants, le problème fondamental, de mon point de vue n’est pas la hausse des frais de scolarité, mais la refonte totale de notre système d’enseignement.
Les comportements du gouvernement comme celui des étudiants sont pathétiques.
La nullité des orateurs, la faiblesse de leur langage, l’expression de mauvaises croyances économiques, la défense d’objectifs inadéquats, des jeux d’ego et de pouvoir, la manipulation de la population.
Les étudiants se comportent comme des syndicalistes de base qui défendraient une augmentation de salaire sans proposer d’autre contrepartie que la soumission des dirigeants.
Le gouvernement se comporte de façon dédaigneuse et arrogante sans proposer d’innovation tangible.
Si nous souhaitons posséder les meilleures infrastructures et les meilleurs professeurs nous devons les financer.
Les frais de scolarité, à condition qu’ils soient justement reversés aux universités, ne sont pas un problème en soi. Ce qui pose problème est la gestion de la dette des étudiants.
Au même titre qu’Investissement Québec ou la FTQ ou d’autres organisations financent des entreprises et le plan nord par exemple, ces mêmes organismes devraient financer l’enseignement qui est la source de l’enrichissement et de la créativité d’un pays.
Nous devons récompenser l’effort, l’engagement, l’opiniâtreté des étudiants selon un système très simple.
Voici une idée, ce n’est qu’une idée, elle est faite pour ouvrir le débat, pour réfléchir en profondeur et construire un système innovant, adapté aux réalités sociales et économiques, pour devenir un pays qui soit un modèle d’intelligence.
Dès l’entrée en secondaire et en fonction de ses résultats, l’étudiant acquiert des points en fonction de ses résultats jusqu’à la fin de son Cegep.
Sur la base de ses points, il obtient un prêt à taux préférentiel qui lui permet de financer ses études.
S’il décroche son diplôme dans un délai défini le taux disparaît et le prêt est à ZÉRO %.
Si ses notes sont en moyenne de 70% et s’il travaille dans le pays pendant 10 ans, c’est-à-dire s’il met au service de la communauté ses compétences et son talent, le prêt est annulé, ce sera une récompense, un cadeau de la part de la communauté pour récompenser ses efforts, son engagement, son opiniâtreté.
Évidemment, cela demande aux parents de soutenir, de s’engager, d’éduquer leurs enfants avec, au moins, ces 3 valeurs fondamentales.
Évidemment cela nécessite d’avoir des professeurs, excellents pédagogues, des programmes de bon niveau, des normes de mesure intelligentes.
Évidemment, cela oblige à réfléchir, à brasser les idées et en tout temps à soutenir, à défendre, à encourager et à récompenser le développement de valeurs humanistes fondamentales qui ont fait la réussite intellectuelle, culturelle, économique et sociale des plus brillantes civilisations.
Cela s’appelle construire un leadership vrai !
Bienvenu dans un monde où tout est à rebâtir