Ginobili n'aura au final manqué que le Game 1 (défaite des Spurs à domicile), mais aura joué toute la série en étant diminué. Voilà sans doute la raison principale de l'économie pratiquée par Gregg Popovich quant à l'utilisation de ses joueurs majeurs. Il ne sait que trop bien l'importance d'avoir tout le monde en bonne santé le jour J.
"Pas de Manu, pas de titre" résume Pop sur Yahoo! Sports.
"Il a la même envie de gagner et la même approche de la compétition que Michael Jordan et Kobe Bryant. Il n'a pas les mêmes capacités athlétiques, mais il a le même esprit de compétition. Il a aussi un très haut QI basket et si on ajoute ces deux qualités, on obtient un joueur très spécial."
Dans les chiffres, la saison de Manu Ginobili est pourtant peu brillante. Il tourne à 12.7pts, 3.5rbds et 4.4pds par match, les chiffres les plus mauvais de sa carrière depuis sa saison rookie. Il n'a joué que trente matchs à cause de divers pépins physiques, et son temps de jeu est largement surveillé (23.7min par match).
Mais à bientôt 35 ans, Ginobili a encore des challenge à relever et une revanche à prendre.
"C'était dur de manquer le premier match (contre Memphis l'an dernier). L'équipe n'avait pas l'habitude et a du s'ajuster sans moi. Ensuite j'ai pu jouer, mais je crois que je n'ai pas bien joué.
Je me sens bien en ce moment. Trouver mon rythme n'a pas été facile car je ne me suis pas assez entraîné et je n'ai pas assez joué."
Il reste encore six matchs aux Spurs et à Ginobili pour trouver leur rythme de croisière, même si l'Argentin pourrait encore bénéficier d'un match ou deux de repos. Il se pourrait par exemple qu'il ne joue pas à Golden State le dernier jour de la saison. Chat échaudé craint l'eau froide...