Comme j'en parlais dans mon article précédent, je me suis finalement livré à un test plus poussé sur mon premier shincha, le futsumushi sencha de Tanegashima cultivar Shôju.
J'utilise 8g de feuilles pour à peine 70ml d'eau très chaude, plus de 90°C.
Première infusion: 10s.
Le résultat est épatant. Pas la moindre astringence, et une liqueur profondément douce et sucrée.
Et surtout, cette fois oui, un très fort parfum de thé vert frais monte immédiatement à mes narines. En fond, de la vanille, de la noisette.
Deuxième infusion, 6 ou 7 s.
Le parfum est toujours au rendez-vous, la liqueur douce et sucrée, moins épaisse, mais avec plus de punch.
Troisième infusion, 8s environ,
parfum encore, et liqueur qui s'allège, mais toujours sans astringence, ni parasite.
Quatrième infusion, là, je suis remonté à 10s, mais c'est trop court, les feuilles se sont essoufflées, elles ont besoin de plus de temps, et donc de partir vers l'astringence.
On peut comme cela en augmentant la durée (et peut être en diminuant la quantité d'eau) tenir comme ça quelques infusions encore.
Il n'y a pas de doute, l'eau très chaude fait remarquablement ressortir le parfum, que le thé soit jeune ou non, que la torréfaction (hi-ire) soit forte ou faible. Quand un thé vert japonais est de qualité, et si c'est un futsumushi (étuvage standard) avec de belles feuilles, une infusion à l'eau très chaude n'est pas une hérésie, cela n'est pas la méthode de préparation la plus économique, certes, mais en adaptant quantité et durée, on peut obtenir comme cela aussi une liqueur douce, velouté, tout en profitant au maximum du parfum du thé.