Question : Mais il faut bien rencontrer un autre pour se découvrir soi-même ? Toute seule dans le désert, comment ferais-je ?
Il s’agit de voir cette dépendance à un « autre » mythique, un compagnon idéal, celui que l’on attend etc.
Je ne parle pas des rencontres inopinées qui, comme tout autre chose, sont de purs cadeaux.
Les cadeaux que l’on s’efforce de recevoir sont d’une autre nature.
Quant à être « seule ». Tu découvriras que l’on est seul, toujours. L’illusion de se compléter à travers quelqu’un doit céder la place à la vision plus essentielle de cette solitude divine. Tu peux rencontrer des milliers de gens et ne connaître que la solitude.
Quand tu vois comment cette solitude est ta nature essentielle, avant d’être une cause de chagrin, tu ne trouves plus de problème à rien.
Cette solitude paradoxale est une forme de l’Unité. Tu es seule parce qu’il n’y a personne d’autre. mais les mots ne te le feront pas voir. Par contre, si tu veux bien cesser de justifier les « rencontres » et leur éventuelle « valeur spirituelle », tu seras mieux disposée à regarder les choses telles qu’elles sont, plutôt que comme tu voudrais qu’elles soient.
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