Les vacances donnent l’occasion aux salles bordelaises de faire tourner leur programmation. Petit tour d’horizon.
Dix ans déjà que «Roger, Roger & Roger» n’avait été donnée en France. Qu’à cela ne tienne, la Comédie Gallien a choisi de reprendre ce texte de Sotha, alias Catherine Sigaux – l’une des fondatrices du Café de la Gare à Paris – qui avait monté sa pièce en 1978 avec, notamment, son époux d’alors, Patrick Dewaere. Où il est question de trois messieurs prénommés Roger, qui attendent vainement leurs Jeannes respectives pour une soirée couple qui n’aura pas lieu. Les souris parties, que vont faire les matous ? Mathieu Blasquez, Emmanuel Lortet et Thom Trondel ont simplement eu à dépoussiérer quelques références pour retrouver la clé du succès dès la première, en fin de semaine dernière. «Ce qui m’a saisi, souligne Thom Trondel, c’est que le public s’installe et se retrouve peu à peu happé par la pièce, qui va crescendo, et se met à participer. C’est un vrai bonheur, car on on adore improviser avec ce que le public nous donne.» (20h30, du mardi au samedi jusqu’au 28, 12,80-20,80€) Autre grande réussite du boulevard, «Fleur de Cactus», qui a amené beaucoup de monde aux Salinières le week-end dernier. Certainement l’une des meilleures comédies de Fabrice Blind et Michel Delgado, les auteurs de «Mon colocataire est une garce», où figuraient dans la première distribution Jean Poiret et Sophie Desmarets. L’histoire à rebondissements d’un dentiste dont la maîtresse exige qu’il fasse accepter à son épouse un divorce à l’amiable avant de l’épouser, elle. Le souci : l’homme n’est pas marié ! Il va donc faire appel à son assistante pour jouer le rôle de sa femme. Savoureux ! (20h30, du jeudi au samedi jusqu’au 5 mai, matinée dimanche 22 à 15h, 12-20€).
Du rire aux larmes
Sébastien Le Jeune
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