Il était une fois l'Auvergne par RegionAuvergne Cette remarque m'a donc motivé à mettre en avant le dernier ouvrage d'une "spin doctor à la française" comme elle se proclame, Ghylaisne Pierrat, qui a publié à l'automne dernier "La Communication n'est pas un jeu". De cette lecture passionnante qui aborde la communication dans le temps long au sens de Braudel pour mieux analyser ses mutations actuelles ; tout un chacun pourra comprendre combien notre métier, même s'il est dévoyé par une minorité, se base avant tout sur la création de consistance, d'épaisseur, de valeurs. Je le proclame souvent, la communication doit être au service des projets qu'elle vise à valoriser et non le contraire car l'image, qui tient lieu de vérité de nos jours, a un impact sur le réel ; elle a le pouvoir de faire naître la confiance comme elle a le pouvoir de faire émerger la défiance. Pour cela, avant même de penser à jouer, le communiquant travaille pour faire adhérer. Ce travail est minutieux, car chaque mot a un sens ; chaque image une symbolique. Ce travail est sans fin, car le propre de l'homme est avant tout l'oubli. Et à l'heure de la communication permanente et de la révolution digitale, ce travail nécessite une propension à l'innovation à toutes épreuves ! Toute intellectuelle qu'elle soit, la démarche de création que nécessite la communication nécessite également, au delà d'une vision, d'une stratégie, une organisation sans faille. Le diable étant dans le détail, combien d'opérations de génie échouent ou n'atteignent par leur but parce que l'intendance ne suit pas ! Alors de grâce, définitivement, admettons que comme toute prestation de création, communiquer n'est pas jouer car comme le disait Napoléon à propos du secret pour gagner les batailles : " lorsque les profanes parlent de stratégies, les professionnels parlent de logistique ! "
Souvent, lorsque je me présente comme Dircom ; lorsque j'évoque même le mot communication auprés de tiers, je constate à quel point le terme recèle un caractère magique, attrayant, séduisant. Ce
mot sacré revêt une part de rêve pour le profane, envieux des gardiens d'un Temple qu'il imagine frayer de réceptions en cocktails ; envieux d'un monde créatif où il est amusant d'imaginer le
papier cadeau qui enrobera le présent.. A cet égard, si je pose la question de savoir si la communication est un jeu, c'est que depuis que j'exerce cette fonction ; et même avant, je sais que ce
n'est pas le cas.
Il est certes motivant et trés agréable de pouvoir se lancer dans des projets qui, d'une manière ou d'une autre, aboutissent, une fois le produit fini, à ce qu'esthétiquement, à ce que
conceptuellement même, la forme, qu'elle soit marrante ou non, serve le fond ; mais hélas parce que pour le profane le contenant peut-être sympa, intriguant, questionnant même, permettant de
servir ainsi le contenu ; ce dernier a tendance à croire que produire ce contenant est tout aussi sympa et qu'a contrario d'autres métiers, la communication "joue" et s'épargne du stress, de
la tension, des retroplannings, de l'organisation, de la réflexion..
Bien sur, il n'y a jamais de fumée sans feu et force est d'admettre que l'image que renvoient d'eux-mêmes les spins doctors, communiquants, publicitaires et autres "hommes de l'ombre" qui se mettent dans la lumière est, dans l'inconscient collectif, plutôt marquée
du sceau du strass et paillettes ; de la nonchalance étudiée, du culte de la forme sur le fond. Appliquée à la politique, cette démarche la tue véritablement comme l'explique admirablement
Bastien Millot dans son dernier ouvrage.
Cet imaginaire est ainsi assez ancré dans les représentations collectives et récemment, alors que pour la région Auvergne nous sortions un film de présentation de la collectivité ; film qui par
la forme se veut original car il met en avant les agents comme acteurs du service public ; une réflexion qui se voulait sympathique m'a, une fois de plus, sinon atterré dumoins destabilisé dans
la perception que les citoyens peuvent avoir du métier de communiquant. Il aura suffit d'un simple "c'est un film génial, vous avez du bien vous amuser en le faisant" pour attester, encore, de
l'absence de reconnaissance du sérieux que nécessite la création d'un outil de communication même humoristique !
Il était une fois l'Auvergne par RegionAuvergne Cette remarque m'a donc motivé à mettre en avant le dernier ouvrage d'une "spin doctor à la française" comme elle se proclame, Ghylaisne Pierrat, qui a publié à l'automne dernier "La Communication n'est pas un jeu". De cette lecture passionnante qui aborde la communication dans le temps long au sens de Braudel pour mieux analyser ses mutations actuelles ; tout un chacun pourra comprendre combien notre métier, même s'il est dévoyé par une minorité, se base avant tout sur la création de consistance, d'épaisseur, de valeurs. Je le proclame souvent, la communication doit être au service des projets qu'elle vise à valoriser et non le contraire car l'image, qui tient lieu de vérité de nos jours, a un impact sur le réel ; elle a le pouvoir de faire naître la confiance comme elle a le pouvoir de faire émerger la défiance. Pour cela, avant même de penser à jouer, le communiquant travaille pour faire adhérer. Ce travail est minutieux, car chaque mot a un sens ; chaque image une symbolique. Ce travail est sans fin, car le propre de l'homme est avant tout l'oubli. Et à l'heure de la communication permanente et de la révolution digitale, ce travail nécessite une propension à l'innovation à toutes épreuves ! Toute intellectuelle qu'elle soit, la démarche de création que nécessite la communication nécessite également, au delà d'une vision, d'une stratégie, une organisation sans faille. Le diable étant dans le détail, combien d'opérations de génie échouent ou n'atteignent par leur but parce que l'intendance ne suit pas ! Alors de grâce, définitivement, admettons que comme toute prestation de création, communiquer n'est pas jouer car comme le disait Napoléon à propos du secret pour gagner les batailles : " lorsque les profanes parlent de stratégies, les professionnels parlent de logistique ! "
Il était une fois l'Auvergne par RegionAuvergne Cette remarque m'a donc motivé à mettre en avant le dernier ouvrage d'une "spin doctor à la française" comme elle se proclame, Ghylaisne Pierrat, qui a publié à l'automne dernier "La Communication n'est pas un jeu". De cette lecture passionnante qui aborde la communication dans le temps long au sens de Braudel pour mieux analyser ses mutations actuelles ; tout un chacun pourra comprendre combien notre métier, même s'il est dévoyé par une minorité, se base avant tout sur la création de consistance, d'épaisseur, de valeurs. Je le proclame souvent, la communication doit être au service des projets qu'elle vise à valoriser et non le contraire car l'image, qui tient lieu de vérité de nos jours, a un impact sur le réel ; elle a le pouvoir de faire naître la confiance comme elle a le pouvoir de faire émerger la défiance. Pour cela, avant même de penser à jouer, le communiquant travaille pour faire adhérer. Ce travail est minutieux, car chaque mot a un sens ; chaque image une symbolique. Ce travail est sans fin, car le propre de l'homme est avant tout l'oubli. Et à l'heure de la communication permanente et de la révolution digitale, ce travail nécessite une propension à l'innovation à toutes épreuves ! Toute intellectuelle qu'elle soit, la démarche de création que nécessite la communication nécessite également, au delà d'une vision, d'une stratégie, une organisation sans faille. Le diable étant dans le détail, combien d'opérations de génie échouent ou n'atteignent par leur but parce que l'intendance ne suit pas ! Alors de grâce, définitivement, admettons que comme toute prestation de création, communiquer n'est pas jouer car comme le disait Napoléon à propos du secret pour gagner les batailles : " lorsque les profanes parlent de stratégies, les professionnels parlent de logistique ! "