Que ce soit au hasard d’une visite, durant nos longues années d’études, pour assouvir nos passions et envies d’évasion, ou tout simplement pour découvrir les richesses culturelles de nos pères, nous connaissons tous l’odeur des livres anciens. Aaaah, ce mélange magique d’odeurs, concentré d’aventures et de savoirs… enfin, moi je dis ça mais j’en connais beaucoup pour qui l’odeur de bouquins anciens est repoussante. Mais bon, dans tous les cas, cette odeur universelle provient de quelque part… vous êtes vous déjà demandé d’où vient cette odeur ? En bon scientigeeks que nous sommes, nous ne pouvions passer à côté de cette énigme !
Nous sommes donc allé à la recherche d’informations et nous sommes tombés sur cette explication de Richard, lecteur passionné faisant partie de l’équipe des revendeurs de livre AbeBooks.
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Comment cela vous n’êtes pas familier avec l’anglais ? Bon aller, de toute façon je voulais tout vous redire :) Laissons de côté nos âmes de geeks et regardons un livre d’un point de vue scientifique: un millefeuille organique pour nos esprits ! En effet, chaque page est faite de papier, obtenu par isolation des fibres cellulosiques contenues dans le bois ou autre végétal ligneux (i.e. plante dont la tige forme un tronc dur, avec de l’écorce). Et comme tout composé organique, le papier vit et se modifie lorsqu’il est exposé à l’air ambiant.
Les livres sont vivants... et peuvent devenir agressifs !
Une équipe de chimistes de l’University College de Londres s’est penché sur cette transformation. Le passage du papier blanc immaculé en page marron et vieillie prendra entre 5 et 500 ans selon les conditions climatiques du milieu où est entreposé le livre (humidité, luminosité), mais surtout selon la qualité de l’encre qui imbibe le papier, des fibres de cellulose qui le composent et des produits chimiques qui ont servit à leur transformation. Et encore plus intéressant, l’odeur qui se dégagera de ces pages sera aussi influencée par ces conditions ! Pour simple exemple, les livres créés après la seconde guerre mondiale (donc durant une période de pauvreté en ressources de transformation et en qualité de celles-ci) ont vieilli et se sont noirci – avec une odeur assez désagréable – en seulement une dizaine d’années, alors que les livres créés durant le XVème siècle ont un papier tellement pur que beaucoup sont encore dans un état quasi-parfait, avec la bonne odeur du vieux livre.
La librairie Galignani à Paris, un coin de rêve pour les amoureux des livres !
Et n’oublions pas que les livres peuvent aussi capter les odeurs environnantes: cigarette, parfum, nourriture, etc. Voilà pourquoi il est conseillé de garder vos livres dans une bonne bibliothèque, avec un air frais, sec et sans lumière directe. Cela ne veut pas pour autant dire qu’un livre doit être gardé à l’abri de nos petites mains de dévoreurs de livres. Après tout, un livre est fait pour être lu ! Moi je retourne de ce pas sur mon Terry Pratchett !