Chaque goutte de pluie est une perle qui s'ignore

Publié le 18 avril 2012 par Paulo Lobo
Il fait froid dans le dos. Je n'ai rien appris de la journée . Je persiste à penser qu'il faut vivre et aimer. Je continue de croire qu'il n'y a pas de mal à prendre l'air. On veut m'obliger à me prosterner devant l'image. Et moi, je ne veux pas, mais je ne nie pas ma fascination. Un petit exercice de relaxation s'impose. Mes yeux se floutent et se décontractent. J'oublie le contrat social, je n'ai plus besoin d'objectif, de cible, de destination. Ma pensée va s'affranchir, elle veut respirer, elle veut se reposer. Trop de sollicitations tuent le temps, trop de colporteurs ramollissent l'envie, trop de sirènes effacent l'étreinte, trop d'infos dérèglent le compas, une vie entière ne suffirait pas, je ne suis que moi et ma petite somme de printemps. On me charge de désirs à n'en plus finir. Le voyage ainsi conditionné pèsera lourd. On ne gagne rien à voyager en bus, il y a trop de gens, on entend les conversations qui ne nous regardent pas, on se fait marcher sur les pieds.