La lecture du budget 2012, lors du dernier conseil municipal, a permis d’aborder la question de la politique culturelle de la ville. Les élus ont fait de l’exigence budgétaire leur marque de fabrique. Et quand des économies sont réclamées, elles sont appliquées sur tous les services, culture compris ! Et pourtant, la ville propose t’elle une politique culturelle au rabais ?
Rares sont les communes qui élaborent une programmation culturelle sur la base d’un projet. C’est pourtant le cas à Pont de l’Arche. Il ne s’agit pas de monter une saison en juxtaposant des spectacles ou de déléguer cela à des prestataires comme ce fut le cas un temps, mais d’écrire une dynamique, d’avoir des partis pris, de former de nouveaux publics.
C’est la démarche qu’à impulser Ludovic Aumont, adjoint en charge des affaires culturelles. La dynamique, c’est l’impulsion donnée par le projet culturel, le parti pris, c’est notamment de travailler sur la thématique de la lecture et du livre et la formation de nouveaux publics passe par une programmation à destination du jeune public, et de plus en plus, à des formes de spectacles qui permettront d’aller vers les publics qui en sont les plus éloignés.
La ville n’a pas choisi le livre par hasard, car les élus et les techniciens de la ville travaillent depuis plusieurs mois sur le projet de médiathèque. Si le lieu a été identifié et acheté par l’EPFN1, c’est tout le projet qui est aujourd’hui à l’étude. Quels investissements, quel fonctionnement, quels partenariats … Cette étude est financée dans le cadre du contrat de territoire signé entre la CASE, le département de l’Eure et la région.
Ainsi, au fil des saisons, la ville de Pont de l’Arche affirme sa volonté. Le festival du livre de jeunesse proposé l’an dernier a été un succès et sera à nouveau un événement en 2012, l’opération « Livres en ville » ira cet été à la rencontre de son public, les spectacles jeunes publics deviennent des rendez-vous incontournables pour les enfants, leurs parents ou grands-parents, pour les assistantes maternelles ou les centres de loisirs.
Mais la culture à Pont de l’Arche, c’est aussi l’action forte développée par l’Ecole Intercommunale de Musique et de Danse Erik Satie, par son président, Pascal Marie et le conseil syndical, par son directeur Christophe Manchon et ses professeurs. Là aussi l’investissement de la ville est fort et tout comme la médiathèque, l’école de musique pourrait à terme rejoindre le centre culturel que la ville envisage de créer en cœur de ville.
Le dernier événement mis en place en partenariat par l’EIMD Erik Satie et la ville, « Fiesta Latina » précédé de la conférence musicale à la salle d’Armes a montré que la politique culturelle de la ville conjuguait à la fois qualité et public (notre illustration).
1 L’Etablissement Public Foncier de Normandie achète un bien pour le compte d’une collectivité et assure le portage pendant 5 ans. Au bout de 5 ans, la ville rachète le bien.