Jérôme je suis effectivement une princesse, et de plus une princesse libre. Mais je ne suis pas folle c’est cette liberté qui te dérange et non pas ma personne. Certaine de ta délectation à me lire, me parcourir, me sublimer, me fantasmer, c’est une certitude. Et puis comme dirais Chimène Badi « Entre nous », si vraiment tu me détestais tu ne perdrais pas ton temps à m’écrire, à te poser des questions, tu passerais ton chemin en te disant que je en suis qu’une vieille connasse, encore une gonzesse qui ne comprends rien. Moi je t’aime bien, je t’adore, j’aime les hommes faibles comme toi, ceux qui ne se retournent jamais pour mieux avancer, ceux qui préfèrent détester pour mieux s’aimer. Oui j’aime bien, je suis joueuse.
Et toi princesse épouse, sublime anonyme, tu laisses ton ordinateur à disposition de ta moitié. Toi comme moi nous le savons, c’est un jardin secret, je serais curieuse de savoir et de connaître la motivation à me suivre, me lire. Ma liberté sans doute, cette redoutable liberté dont le prix de la solitude est à payer tous les jours. Je t’aime bien aussi mais j’ai du mal à te matérialiser. Et tu sais pourquoi ? Je suis certaine que tu n’existes pas, rien que dans l’esprit pervers de Jérôme, certaine que dans le fond ce dernier est seul, et n’assume pas la lecture de mes chroniques.
J’ai bien conscience que je ne sais rien de vous, de toi. Et si à tout hasard je me trompe, il faut oublier les mots, te déguiser en barman de luxe ou en tarzan, sauter de l’armoire de la chambre sur le lit (sans faire de mal à ton épouse quand même) et te laisser guider par ta bestialité, ta sensibilité, et fougueusement faire l’amour à ta conjointe. Mais je doute.
Tu es seul devant ton ordinateur. Allez dis-moi que j’ai raison. Je t’embrasse quand même.