Pendant 10 jours, en septembre, cinq bons copains qui ne se sont plus vus depuis longtemps, quittent leur travail et leur famille pour passer une semaine de vacances dans un chalet isolé. Ils sont tous très différents. Ça va de celui qui a le mieux réussi jusqu’ au plus bohème et au plus paumé de tous, Phil, aux cheveux en bataille, en passant par le gauchiste et par l’écrivain en quête d’éditeur mais malgré quelques petits désaccords, ils s’entendent bien et sont heureux. Quelques coups de téléphone de leur famille viennent parfois leur rappeler leurs responsabilités mais ils tiennent bon et vont jusqu’au bout de leur escapade. Leur seul vrai contact avec le reste du monde est la radio souvent allumée qui égrène régulièrement les nouvelles dont une en particulier qui les intrigue: des explosions de peinture blanche contre les murs de certains bâtiments publics ont lieu régulièrement et Phil qui a des pressentiments les annonce toujours quelques minutes à l’avance. Etrange! Que se passe-t-il au juste? Voilà toute l’intrigue.
Première lecture: J’ai été déçue dans un premier temps par cet album. Difficile d' entrer dans l’histoire et d’ailleurs je suis toujours restée très à l’extérieur. L’histoire de ces anciens amis d’enfance qui se retrouvent loin de leur famille pendant une dizaine de jours ne m’a pas intéressée. Rien ne se passe que de très banal et surtout les dialogues sont trop nombreux, trop longs. L’ensemble est bavard et attendu. A part les explosions de peinture blanche, il ne se passe vraiment pas grand chose. Je n’ai pas trouvé ça drôle et n’ai réussi à m’attacher à aucun des personnages. J'ai d'ailleurs mis beaucoup de temps avant de les reconnaître. Je n'ai commencé à me sentir intéressée qu'à partir du milieu du livre avec l'intrigue des explosions et l'envie ensuite de savoir qui disait vrai parmi tous ceux qui se dénonçaient. Seulement ça vient trop tard. Deuxième lecture: Cette fois, c'est différent. J'ai réussi à m'intéresser au sort de chacun et ma lecture a été nettement plus agréable. Je retrouve un peu du plaisir que j'ai eu avec Lulu, femme nue, Chute de vélo, Ceux qui t'aiment. C'est plutôt une bonne nouvelle mais cet album n'est sûrement pa mon préféré de Davodeau malgré le bel exemple d'amitié qu'il raconte. Etienne Davodeau, Quelques jours avec un menteur (Delcourt, 1997, 176 pages)
Voir aussi chez Mo', Yvan, qui ont plutôt aimé, surtout Yvan, Yaneck, lui, est beaucoup plus critique. J'espère n'oublier personne.