A cinq jours de la présidentielle, les militants des petits partis s’activent. Et investissent le terrain. A Nice, Guillaume* ne lésine pas ses efforts pour le NPA. Bref, il troque sa casquette d’étudiant pour celle de militant.
Malgré l'indifférence des passants, Guillaume continue de tracter. PHOTO F.I
« Il faut être sur le terrain pour rester connecté ». Guillaume est doctorant à la faculté St Jean d’Angely à Nice. Entre l’observation des « cailloux » préhistoriques et le militantisme en faveur du NPA, il est sur tous les fronts. A quelques jours du premier tour de la présidentielle, l’étudiant de 26 ans privilégie le militantisme à sa thèse. « Je n’aime pas forcément ça, mais je pense que c’est utile », assure-t-il.
Le NPA, une manière de penser
Dans sa ligne de mire, le système capitalisme et les discours démagogiques des politiques. « Au NPA, on est réaliste. On sait qu’il faut du temps pour changer les choses », reconnaît-il. Il est le premier à donner de sa personne tôt le matin,pendant la pause déjeuner et le soir. « Je ne suis pas employé par le parti. Mais j’essaie d’être sur le terrain de manière régulière », ajoute Guillaume. Loin des partis majoritaires, le NPA n’emploie pas des sociétés pour inonder la ville d’affiches ou de militants professionnels. La bureaucratie, ce n’est pas leur truc.
Etude & tract : son dada
Entre deux révisions, Guillaume part alors tracter devant les gares ou les centres commerciaux de la capitale azuréenne. Et le week-end, il n’hésite pas à rejoindre d’autres membres du comité NPA de Nice pour faire de l’affichage. Armé de colle et de pinceaux, il recouvre sans vergogne les portraits de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy. “Mais pas ceux contre le gaz de schiste !” insiste le jeune militant.
Faire passer le message
Selon guillaume, l’élection présidentielle n’est pas une finalité en soi. « C’est un moment propice car les gens sont plus réceptifs et intéressés », avoue-t-il. Ses lunettes sur le nez et sa queue de cheval tirée, il incite « les gens s’organisent pour prendre la politique en main ». Mais pas question pour lui d’en faire une carrière. « Je croise les doigts pour ne pas avoir à me présenter aux prochaines législatives. »
Fiona Ipert & Sandra Cazenave