Far breton aux pruneaux

Par Fgueho

A la base, le far n’est rien d’autre qu’un gâteau réalisé avec une pâte à crêpe (sans pruneaux donc). Mais c’est en fait bien plus que cela. C’est une madeleine de Proust qui renvoie à de nombreux souvenirs. C’est un gâteau tellement simple à réaliser, et si bon à déguster, qu’il en devient mythique. C’est la Bretagne toute entière contenue en quelques bouchées.

Même s’il y a autant de recette de far breton que de grands-mères, on peut dire sans se mouiller que la base reste toujours la même : œufs, beurre, sucre, farine et lait. Pourtant, la mesure des différents ingrédients peut changer du tout au tout la consistance du far.

Par exemple, avec trop d’œuf et/ou trop de farine par rapport au lait, on obtient une pâte qui une fois cuite donne une texture épaisse et compacte. Il faut donc veiller à garder une pâte liquide et aérienne !

De même, le temps de cuisson va grandement influencer la structure finale de la pâte. Pour notre part, nous le préférons pas trop cuit, mais il est plutôt d’usage de le cuire longuement. C’est ce qui amène une croûte de couleur brune sur le dessus. Ici, c’est à chacun de voir comment il le préfère.

Pour 4 personnes – Préparation : 15 mn – Cuisson : 45 mn à 180°C

Accessoires :

  • 1 moule de 20 cm de diamètre
  • 1 plat
  • 1 bol ou 1 assiette creuse

Ingrédients :

  • 20 pruneaux dénoyautés
  • 10 cl de rhum (ou de whisky)
  • 100 g de farine
  • 50 g de sucre blanc en poudre
  • 2 œufs
  • 35 cl de lait
  • 25 g beurre demi-sel
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 1 pincée de sel

Recette :

  1. Faire tremper les pruneaux dans le rhum pendant plusieurs heures.
  2. Préchauffer le four à 180°C.
  3. Beurrer le moule et placer la moitié des pruneaux au fond.
  4. Dans un bol ou une assiette creuse, battre les œufs.
  5. Mettre dans un plat la farine, le sel, le sucre vanillé et le sucre blanc. Mélanger.
  6. Faire un puit dans le mélange fariné et verser les œufs battus. Mélanger doucement de l’intérieur vers l’extérieur de manière à incorporer petit à petit la farine aux œufs. Il faut obtenir un mélange lisse, sans grumeaux.
  7. Incorporer petit à petit le lait, toujours sans battre, mais en mélangeant doucement, jusqu’à obtenir une pâte lisse (légèrement moins liquide qu’une pâte à crêpe).
  8. Ajouter le rhum éventuel qui reste dans le fond de votre marinade de pruneaux (si celui-ci n’a pas été complètement absorbé par les pruneaux).
  9. Verser la pâte dans le moule (sur votre première moitié de pruneaux). Enfourner.
  10. Sortir le far après 5 minutes et ajouter le reste des pruneaux. Enfourner à nouveau.
  11. Après 15 minutes, ajouter des noix de beurre sur le dessus du far. Enfourner à nouveau jusqu’au terme de la cuisson (soit encore de 30 minutes).

Si les pruneaux sont secs, je vous conseille de les faire tremper toute la nuit. Si les pruneaux sont frais, quelques heures devraient suffire. Selon votre goût, vous pouvez doser le rhum à votre convenance (plus ou moins alcoolisé).

Il est très important de mélanger correctement la préparation. Si vous la battez vigoureusement, plutôt que d’incorporer doucement la farine aux œufs, vous vous retrouverez avec un texture élastique, plutôt qu’une texture aérée. C’est pourquoi je vous déconseille fortement de mélanger avec un fouet. Nos grands-mère utilisaient volontiers une cuillère en bois, pour ma part, j’utilise une fourchette.

De la même façon, il faut éviter les grumeaux dès le premier coup, car si vous essayez de rattraper votre préparation en la faisant passer à travers un tamis pour enlever les grumeaux, cela mènera aussi à une texture élastique.

L’intérêt de ne mettre que la moitié des pruneaux dans un premier temps est de garantir qu’ils seront uniformément répartis. En effet, en ajoutant la seconde moitié après 5 minutes de cuisson, on s’assure que la pâte est déjà prise, et que le reste des pruneaux n’ira pas dans le fond, avec les autres.