Garcia Margallo affirme que le gouvernement espagnol est déjà en train de « travailler avec le gouvernement américain, d’autres gouvernements de l’union européenne et d’autres nations du G20 » pour préparer une riposte à l’action argentine. Le ministre espagnol avance que la manœuvre de Cristina Kirchner est purement populiste et que ce « qu’elle a fait avec Repsol ne lui garantit pas son salut. Nous étions au courant que Mme Kirchner préparait un sale coup puisqu’elle avait envisagé l’expropriation l’an dernier lorsqu’elle a été réélue ainsi que dernièrement, lors du 30 ème anniversaire de la guerre des Malouines. »
Garcia Margallo a convoqué à Madrid l’ambassadeur argentin, Carlos Bettini, pour exprimer la colère du gouvernement espagnol. « Bettini a refusé de parler de l’expropriation, il n’y a que le sujet des malouines qui l’intéresse. » L’économiste du FMI, Thomas Helbling, a également déploré la décision de l’Argentine : « cela rend l’économie argentine imprévisible. Depuis quelques années, nous constatons une détérioration de l’environnement économique dans ce pays, ce qui rend les investissements difficiles. Une telle décision ne va pas aider le développement de ce pays sur le long terme. »
Suite à cette nationalisation, le gouvernement risque d’effrayer les investissements étrangers dans le pays. L’Argentine a besoin d’argent afin d’exploiter les réserves d’huiles de schiste qui se trouvent dans la région de Vaca Muerta, au nord du pays. Les analystes estiment que l’Argentine bluffe, ayant déjà trouvé un remplaçant à Repsol en la personne de l’entreprise chinoise China Petrochemical Corp, qui appartient au groupe Sinopec.
Ricardo Bellone