L’IMEDD tient ses promesses !
L’IMEDD suit pour les internautes le grand projet de parc marin éolien (cf : lire l’article du 14 mars 2012 : "Le prototype de la plus grande éolienne offshore est en construction à Saint-Nazaire, en France").
L’appel d’offres public concernant la construction de cinq parcs éoliens au large du littoral nord-ouest français avait été lancé fin 2011 par le gouvernement français et les candidats avaient jusqu’au 11 janvier 2012 pour déposer leur candidature à la Commission de Régulation de l’Energie. Cet appel d’offres stratégique représente un marché total de dix milliards d’euros, soit 500 éoliennes géantes.
Trois industriels participaient à cette mise en concurrence : le groupe Alstom en consortium avec EDF Énergies Nouvelles, le groupe GDF-Suez en partenariat avec Areva et Iberdrola, aussi en partenariat avec Areva.
Les 5 sites en jeu étaient : Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire.
La Commission de Régulation de l’Energie a transmis au gouvernement français le 28 mars 2012 son rapport de synthèse sur l’analyse des offres. La Commission de Régulation de l’Energie souligne que "l’ensemble des dossiers reçus sont de bonne qualité, avec des propositions industrielles solides. Néanmoins, les prix d’achat de l’électricité proposés par les candidats présentent des écarts significatifs et dépassent, dans certains cas, le prix plafond fixé par le cahier des charges de l’appel d’offres".
Eric Besson, ministre de l’Industrie français, a annoncé les résultats le 06 avril 2012 :
Site
Département
Puissance
Lauréat
Fécamp
Seine-Maritime
498 MW
Eolien Maritime France
Courseulles-sur-Mer
Calvados
450 MW
Eolien Maritime France
Saint-Brieuc
Côtes d’Armor
500 MW
Ailes Marines SAS
Saint-Nazaire
Loire-Atlantique
480 MW
Eolien Maritime France
Le Tréport
Seine-Maritime
-
Marché non attribué
Rappel :
- Eolien Maritime France : EDF Energies Nouvelles et Dong Energy Power (éoliennes fournies par Alstom).
- Ailes Marines SAS : Iberdrola et EOLE-RES SA (éoliennes fournies par Areva).
Le site du Tréport n’a pas fait l’objet d’une concurrence suffisante.
La décision du Gouvernement concernant les 4 autres zones se base sur "la conviction qu’une filière industrielle pérenne doit s’appuyer sur plusieurs acteurs structurants, que l’effort industriel et donc le risque associé doit être réparti sur différents opérateurs, afin de s’assurer que les objectifs fixés dans le cadre du Grenelle Environnement sont respectés dans la durée. Ce choix permet aussi de garantir la sécurité d’approvisionnement et de bénéficier de l’expérience d’opérateurs étrangers dans ce domaine".
Les retombées de cet appel d’offres vont être importantes pour les régions de l’Ouest et du Nord Ouest de la France :
- Des usines de fabrication d’éoliennes (turbines et pâles) seront implantées à Saint-Nazaire, à Cherbourg et au Havre.
- Des usines d’assemblage et de fondations seront créées à Saint-Nazaire, Brest, Cherbourg et au Havre (de nombreux industriels déjà présents sur la façade maritime française, en particulier les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, bénéficieront d’importants contrats de sous-traitance).
- Des centres d’exploitation et de maintenance seront localisés dans plusieurs ports : La Turballe, Saint-Brieuc, Ouistreham, et Fécamp.
Le Gouvernement français ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’un nouvel appel d’offres est déjà programmé. Il sera lancé au second semestre 2012 afin d’attribuer notamment les sites du Tréport (non attribué en 2012) et de Noirmoutier.
Pour Eric Besson, Ministre français, en charge du dossier "Cette décision va permettre à la France de poursuivre le développement des énergies renouvelables, qui sont à côté de l’énergie nucléaire l’un des deux piliers de notre politique énergétique. En 5 ans, la capacité éolienne terrestre installée en France a été multipliée par 4, et la capacité photovoltaïque par 200. L’objectif de 6 000 MW de capacité éolienne en mer et d’énergies marines sera lui aussi atteint. Les objectifs fixés dans le Grenelle Environnement sont atteints. Cette décision va aussi conduire au développement d’une nouvelle filière industrielle à vocation mondiale, avec 10 000 emplois industriels créés, et de positionner la France parmi les leaders mondiaux de l’industrie éolienne offshore. Il s’agit d’un double succès, pour notre politique énergétique et pour notre politique industrielle".
Source : Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, France