Après la présentation d’End of Nations, voici le tour d’horizon d’un nouvel arrivant en matière de MMOSTR : Forge of Empires. Le nom rappelle tout de suite un autre jeu bien connu des fans de stratégie en temps réel et de gestion. Vous l’aurez reconnu très certainement, je parle d’Age of Empire. Et la ressemblance ne s’arrête pas là car Forge of Empires pioche dans le gameplay de ce dernier (entre autre) et reprend au passage un système de combat à la Might&Magic.. Voyons voir ce que donne le tout une fois bien mixé.
Alors déjà, Forge of Empires, c’est quoi ? C’est un jeu de stratégie free to play qui se joue sur son navigateur PC. Donc pas d’installation, juste une inscription sur le site officiel du soft. On fonde son village à partir de l’âge de pierre et on le fait prospérer au fil des siècles en développant de nouvelles technologies, en conquérant de nouvelles terres, etc. Bref, du classique me direz-vous. Bah il faut bien avouer que Forge of Empires ne tape pas dans l’originalité de ce côté-là. Une fois en possession de son petit village, on se rend vite compte de deux choses : Tout d’abord que 79 autres gus (vous êtes de 80ème) sont également présents pour la lutte pour le pouvoir. La position dans le classement dépendant de votre avantage ou bien désavantage sur un autre joueur. Deuzio, l’espace offert pour étendre votre cité est minuscule. Il s’agit donc de ne pas faire n’importe quoi.
Afin de vous guider et de bâtir au mieux votre empire, tout un tas de quêtes vous seront proposées. Prenant la forme d’un petit tutoriel au début, on vous apprendra les bases comme dans tous bons jeux de stratégie et de gestion : construire un bâtiment, placer des ornements pour augmenter la satisfaction de son peuple, etc. Pour ensuite passer à des phases de conquête pour gagner en ressources. A la manière d’un Civilization, pour ne citer que lui, les points acquis vous permettront de développer de nouvelles technologies, afin d’améliorer votre vie et celles de vos habitants, mais aussi pour battre vos adversaires. Adversaires, adversaires, mais l’entre-aide et le marchandage sont mis à l’honneur également. Car oui, si on peut se castagner pour le pouvoir, certains joueurs au grand cœur pourront également vous donner un petit coup de pouce, ce qui n’est pas négligeable. Attention cependant aux coups de couteau dans le dos.
Puisque j’évoque les coups de couteau, parlons du système de combat. Aussi bien contre les PNJ que les gamers réels, les combats se déroulent sur un plateau et au tour par tour, de la même manière qu’un Might&Magic, avec la possibilité d’affaiblir les rangs ennemis avant chaque bataille en payant un peu. Plus de 25 classes de guerriers sont à découvrir, chacun ayant ses propres attraits. Il sera même possible d’utiliser certains éléments du décor pour tenter de prendre l’avantage : placer un combattant dans une forêt pour gagner +3 de défense, dans un buisson pour en gagner +2, etc. Une fois un combat achevé, le gagnant remportera une ville (contre les PNJ), des ressources (contres les autres joueurs). Les plus tordus pourront même saboter la ville du vaincu afin de le ralentir dans sa progression.Même si on passe assez vite de l’âge de pierre à l’âge de bronze, il faut avouer que la progression reste assez lente. Du coup, c’est là que l’item shop entre en jeu et qu’on se rend compte qu’il faut mettre la main au porte-monnaie si on souhaite accélérer la cadence. Bien entendu on peut passer outre mais il vous faudra dans ce cas plus de patience et accepter de se faire laminer bon nombre de fois par des joueurs plus avancés et peu scrupuleux. Ce détail ruine d’un coup le plaisir de jeu et on fini par passer l’éponge par frustration.
Graphiquement parlant, on est sur navigateur donc c’est normal que les graphismes ne soient pas terribles, mais le jeu s’en sort plutôt bien. On a l’impression de ressortir Age of Empire II du tiroir (et attention je ne critique pas Age of Empire II !). La bande son est quand à elle minimaliste puisque qu’on a le droit au même thème en boucle lors de la phase de gestion du village et idem pour les combats. Les bruitages sont eux aussi très limités. Pour le finir, Forge of Empire bénéficie d’une localisation entièrement en anglais. Anglophobes s’abstenir donc en attendant une éventuelle localisation Française.
Pour conclure, Forge of Empires est un jeu aux bonnes idées qui saura distraire mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable. On y jouera de temps en temps pour tuer le temps (désolé pour la répétition), si on n’a rien de mieux à se mettre sous la dent (My God ! je fais des rimes !). Il est fort dommage cependant que l’Item Shop prenne une place trop importante si l’on souhaite progresser vite et rester sur un pied d’égalité entre joueurs. Ceux ne souhaitant pas débourser un rond se retrouveront vite assaillis et se verront rester en fin de classement quoiqu’il en soit. Reste à voir comment le jeu évoluera une fois sorti de la bêta.