Le gouvernement argentin a annoncé le 16 avril qu’il allait exproprier 51% du patrimoine du groupe YPF, filiale de Repsol. Cette déclaration fait suite à la découverte, par le groupe énergétique, de grosses quantités de gaz de schiste dans le pays.
Depuis que YPF a découvert ces importants gisements, fin 2010, les observateurs s’attendaient à cette décision de l’État argentin. Le cours du groupe a connu une forte baisse ces dernières semaines.
YPF, filiale du pétrolier espagnol Repsol, devra donc céder le contrôle du secteur énergétique argentin au gouvernement qui va prochainement présenter une loi allant dans ce sens au congrès. La présidente argentine, Cristina Fernandez, a annoncé elle-même cette décision, expliquant que l’énergie est « une ressource vitale » et qu’elle doit donc rester dans le domaine public.
L’Union européenne a dénoncé cette prise de contrôle par le biais d’un porte-parole de la Commission européenne qui a déclaré : « Une prise de contrôle forcée de YPF enverrait un signal très négatif aux investisseurs et pourrait causer de sérieux dommages à l’environnement des affaires en Argentine ».