Actus de Monaco

Publié le 17 avril 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal

 Les 12 et 13 avril, au Novotel Monte-Carlo, l’AMADE, Association Mondiale des Amis de l’Enfance, a tenu son Assemblée générale annuelle, la 49e, sous la présidence de S.A.R. la Princesse de Hanovre. Créée en 1963 à l’initiative de la Princesse Grace, l’AMADE est présidée depuis 1993 par sa fille. L'AMADE Mondiale agit pour le bien-être et la protection des enfants du monde à travers un réseau de 11 antennes nationales, elle est dotée d'un statut consultatif auprès de l'UNICEF, de l'UNESCO et du Conseil économique et social des Nations Unies, ainsi que d'un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe.
Au cours de ces deux journées, les participants, membres du réseau international de l’AMADE Mondiale et partenaires de terrain, se sont livrés à la réflexion, aux échanges et au partage des expériences et des problématiques rencontrées dans les actions menées en faveur de l’enfance en danger. Étaient présents des membres de la Coopération monégasque et de Fight Aids Monaco. Un des objectifs était de réunir tous les partenaires du programme d’assistance aux orphelins et enfants vulnérables burundais, mené depuis 2008 à travers le réseau communautaire de l’AMADE Burundi. Rappelons que ce soutien bénéficie à près de 30.000 personnes, dont plus de 10.000 orphelins. Les principaux objectifs sont l'accès à l’éducation et aux soins médicaux, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la micro-finance et l'aide à l’autonomisation financière des familles.
Par ailleurs, une convention de partenariat a été signée entre l’association et Monaco Telecom. L’opérateur monégasque en devient un partenaire officiel et s’engage à lui apporter son soutien. Martin Peronnet, directeur général de Monaco Telecom était là à cette occasion, manifestant ainsi sa volonté de s’impliquer auprès des acteurs du mouvement associatif monégasque. Le bateau solaire suisse PlanetSolar, le plus grand actuellement, terminera son tour du monde dans l'après-midi du 4 mai à Monaco et de nombreuses manifestations sont prévues pour l'accueillir. C'est ce que viennent d'annoncer ses concepteurs, physiciens, ingénieurs, constructeurs navals et spécialistes en protection de l'environnement, basés à Yverdon-les-Bains, cette localité du canton de Vaud rendue célèbre par le séjour qu'y effectua Jean-Jacques Rousseau en 1762, et qui en vanta le charme. Le périple du bateau avait commencé le 27 septembre 2010 à Monaco et il se trouve actuellement au large des côtes grecques. Mû essentiellement par l'énergie solaire, le catamaran aura parcouru en tout plus de 58.000 km à travers les océans du globe, Atlantique, canal de Panama, Pacifique, océan Indien et canal de Suez. D'illustres parrains ont soutenu cette réalisation, Jean-Louis Étienne qui a traversé à pied l’Antarctique sur 6'300 km, Jean Verne, l’arrière-petit-fils du célèbre romancier, Albert Falco, capitaine de la Calypso, et Jean-Michel Cousteau, fils du commandant. La construction a commencé le 6 janvier 2009 aux chantiers navals de HDW, Howaldtswerke-Deutsche Werft à Kiel, port sur la mer Baltique et capitale du land de Schleswig-Holstein. Il mesure 35 m de long et 23 m de large, est recouvert de panneaux solaires qui occupent une surface de 537 m2 et a été baptisé Tûranor PlanetSolar lors de sa mise à l'eau le 31 mars 2010. Comme chaque été, le Grimaldi Forum Monaco nous convie à une grande exposition. Cette année, l’art contemporain est au programme grâce au Centre Pompidou qui propose une sélection d'une cinquantaine d’œuvres de sa collection de "grands formats". Ils seront tout à fait à leur aise dans les 4000 m2 de l’Espace Ravel. Le visiteur pourra ainsi (re)découvrir des grands noms de l’art des XXe et XXIe siècles. Du 13 juillet au 9 septembre, "Extra Large" permettra de traverser les collections modernes et contemporaines de l'institution parisienne. Certaines œuvres sont des acquisitions récentes, d'autres n’ont jamais été exposées en Europe. Un véritable florilège, les peintres Joan Miró, Jean Dubuffet, Roberto Matta, Pierre Soulages, Frank Stella, Sam Francis ou encore Yan Pei-Ming, mais aussi les sculptures ou les installations de Joseph Beuys, Christian Boltanski, Daniel Buren et également Sol LeWitt, Anish Kapoor ou Bill Viola. On ne peut que se réjouir de cette étroite collaboration entre le Centre Pompidou et le Grimaldi Forum Monaco, et ainsi ne pas trop regretter que l'artiste américain Jeff Koons n'expose pas cet été comme il en avait été question. Le 25 avril, à 20h30, la Salle des Princes du Grimaldi Forum Monaco, résonnera de rythmes endiablés. C'est l’Orchestre Symphonique des 100 violons tziganes de Budapest qui y donnera un concert. Cet ensemble fut créé en 1985, après la mort du primas Sándor Jaroka, autrement dit le premier des violonistes. A l'issue des obsèques, de nombreux musiciens tziganes se sont regroupés et depuis ils enchantent par leur étourdissante virtuosité le public conquis qui vient les écouter à travers l'Europe entière. Le public monégasque n'y résistera pas davantage. L'orchestre dirigé par Sándor Buffó Rigó, en outre président et directeur artistique, ainsi que par József Lendvai Csócsi, maître des violons, présente un programme éclectique passant d’œuvres traditionnelles du violon tzigane hongrois à celles de compositeurs plus classiques, de Khatchatourian, Pablo de Sarasate, Johannes Brahms, Franz Liszt, Johann Strauss, Gioacchino Rossini, Piotr Tchaïkovski ou bien encore Georges Bizet. Ceci interprété sans partition par 100 musiciens qui ne jouent pas que du violon. Si les violonistes sont évidemment majoritaires, 60, on remarque aussi généralement, 6 violoncellistes, 9 altistes, 10 contrebassistes, 6 joueurs de cymbalums et 9 clarinettistes. Le 11 avril, sous la plume de Nicolas Michel, l'hebdomadaire Jeune Afrique consacrait un long article à Nadia Ounaïs. Sous le titre "France - Tunisie: Nadia Ounaïs, la médusante", il évoquait le brillant itinéraire de cette scientifique à qui rien de ce qui est marin n'est étranger. Elle a su notamment redonner une nouvelle jeunesse au Musée océanographique de Monaco où elle a occupé plusieurs postes de responsabilité. Conservateur de l’aquarium de 1990 à 2002, elle y réussit si bien, fréquentation et bénéfice net en hausse, qu'elle est promue chef du département Aquariologie et Animations de 2002 à 2004, avant d'être nommée directeur adjoint en 2005 et directeur opérationnel du site de Monaco et de l’Institut océanographique à Paris en 2007. On sait que ces deux établissements appartiennent à la Fondation Albert Ier de Monaco.
Native de Tunis, c'est là qu'elle a pris le goût de la mer, qu'elle parcourt en surface et en profondeur. Et de confier "Toute petite, j'allais souvent à la mer et j'étais la première à plonger. J'ai su très vite que je voulais devenir océanographe". Et elle s'y emploie dès que possible, premier membre féminin du premier club tunisien de plongée, major de la faculté des sciences de Tunis en 1985 avec une maîtrise de biologie, DEA d'océanologie à l'Université de Luminy, à Marseille avec un passage à la station marine d'Endoume, stage de doctorat à l'Ifremer, Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, à la station expérimentale d'aquaculture de Palavas-les-Flots. Elle est amenée à se pencher sur le sort des daurades qui jusqu'alors mouraient avant dix jours... Puis elle rencontre Jean Jaubert, spécialiste du corail avec qui elle travaille à Aqaba en Jordanie, elle revient à Antibes pour s'occuper de la production de loups et de daurades. Ensuite, à 26 ans, elle se voit confier par François Doumenge, le directeur du musée de Monaco, la gestion de "l'aquarium avec la rigueur de l'aquaculture". Sous sa houlette, l'aquarium de Monaco sera le premier à créer un récif corallien vivant de 40 m3. Elle a plus que tout autre mis en pratique l'objectif du musée océanographique "Connaître, aimer et protéger les océans".
Mariée, mère de deux enfants, à moins de cinquante ans, elle a son actif un ensemble d'activités qui donnent le tournis et nous n'en donnons qu'un aperçu. Un brillant parcours universitaire, une expérience professionnelle hors pair, de nombreuses missions,outre sa thèse de doctorat "Définition d’un modèle d’élevage larvaire intensif pour la daurade Sparus auratus", elle est l'auteur de dizaines de publications. En novembre 2001, elle a été faite chevalier de l’Ordre de Saint Charles par S.A.S. le Prince Rainier III. La semaine dernière, nous évoquions Art Monaco qui s'est tenu du 5 au 8 avril au Grimaldi Forum. Cette évocation serait incomplète si nous ne mentionnions dans ce cadre, la présence de Ladies and The City. Organisation qui a pour but d'accompagner les femmes dans la réalisation de leurs objectifs de développement et de réussite. Elles réalisent ce programme grâce à des conseils, des ateliers, des conférences, des événements, des rencontres qu'elles organisent périodiquement. Ladies and The City s'est implantée à Monaco depuis peu et a déjà obtenu le haut patronage de S.A.S. Albert II pour un événement qui aura lieu en septembre prochain, "Grace, a symbol of change". Ce sera un hommage à la Princesse Grace dans trois rôles principaux de sa vie: l'actrice, la princesse et la femme. Durant trois jours, les manifestations se succèderont avec notamment la projection du film "To Catch A Thief", La Main au collet, film d'Alfred Hitchcock, sorti en 1955; la célébration du 100e anniversaire des Studios Paramount ainsi que la première édition en Principauté d'un concours annuel de chapeaux qui sera organisé sur le thème "Back to the 50's". Quant au Métropole Shopping Center, il proposera une exposition de photos en noir et blanc de grand format.
Dans le cadre d'Art Monaco, Ladies and The City avait organisé "Love Life, Love Prevention” en collaboration avec l’Éducation nationale monégasque et Dream Art Monaco. Pour cette occasion, Ruvalor, société spécialisée dans la récupération et le traitement de tous types de métaux ferreux et non ferreux, avait proposé un bloc peint en noir, résultat de la compression de deux véhicules. S.A.S. Albert II a signé, d'autres signatures viendront s'ajouter et l’œuvre sera mise aux enchères. L'objectif était de sensibiliser les adolescents et plus généralement le public, sur l’importance de la prévention routière. Et les visiteurs étaient invités à prendre connaissance de la Charte de sécurité et de prévention routière apposée sur une paroi. Elle incite au respect de la vie et à la responsabilité.
Soutenue par Ladies and The City, Priscille Vincens, peintre de son état, pilotait ce projet pour sa partie artistique. Elle exposait quelques-unes de ses œuvres à travers lesquelles on peut sentir l'influence de Bacon ou Munch, aussi bien que des expressionnistes allemands. Terriblement handicapée à la suite d'un accident, la création artistique lui a permis de surmonter cette situation. Ces derniers jours, il a souvent été question du naufrage de l'illustre paquebot dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Aussi évoquerons-nous un des musiciens qui se trouvaient à bord et qui faisait partie de l'orchestre composé de huit membres, violonistes, violoncellistes, altiste et pianiste, répartis en un quintette et un trio. Le violoncelliste français Roger Marie Bricoux appartenait à cette dernière formation. Il était né le 1er juin 1891, rue de Donzy à Cosne-sur-Loire dans le département de la Nièvre, c'est actuellement Cosne-Cours-sur-Loire, localité née de la fusion le 1er janvier 1973 des communes de Cosne-sur-Loire et Cours. Sa famille était venue s'établir à Monaco où il fréquenta l'école avant d'étudier au Conservatoire de Bologne dont il sortit Premier prix. Au début de 1912, il s'embarqua comme musicien à bord du Carpathia* avant de travailler sur le Titanic qu'il rejoint à Southampton. Muni du billet No. 250654, il occupait la Cabine E de seconde classe. Après la collision, le quintette et le trio se réunirent et comme les autres musiciens, Roger Marie Bricoux joua jusqu'au dernier moment. Il ne put rejoindre les chaloupes de sauvetage. Dans les jours qui suivirent la catastrophe, sa famille n'ayant pas envoyé la photo qui était réclamée, son nom fut rayé des listes et les autorités américaines ne délivrèrent aucun certificat de décès. Et au début de la Première Guerre, le musicien dont le corps n'avait pas été retrouvé, fut considéré comme déserteur. Il fut réhabilité par jugement en août 2000 par les démarches de l'AFT, Association française du Titanic. Et ce n'est qu'en 2000, grâce à l'action de l'AFT et de Marcel Van Nieuwenberg qu'il a été officiellement enregistré comme décédé. Le 2 novembre 2000, une plaque commémorative fut apposée dans le cimetière de Cosne-Cours-sur-Loire par la Ville et cette même association.
* Ce même Carpathia fut le premier navire qui arriva sur les lieux de la catastrophe, quelques heures après qu'elle se fut produite. 10 avril 1904, Emile Loubet, président de la République française, signe le décret de création de la commune de Beausoleil. Ce quartier un peu isolé est détachée du territoire de la Turbie, il est appelé par certains "Basse-Turbie" et par d'autres "Monte-Carlo Supérieur".
11 avril 1951, inauguration de la statue d'Albert Ier dans le jardin Saint-Martin. C'est l'oeuvre du sculpteur français François Cogné. Cet auteur de maints portraits officiels est né le 10 août 1876 à Aubin dans le département de l'Aveyron et mort le 9 avril 1952.
12 avril 1956, Grace Kelly arrivait à Monaco par le SS Constitution parti de New York le 4 avril. Elle s'était embarquée en compagnie d'une soixantaine de parents et amis et avec une grande malles et valises. Le prince Rainier était allé à sa rencontre à bord de son yacht Deo juvante. De nombreux photographes l'attendaient de pied ferme et des milliers de personnes étaient postés sur le quai. Le mariage civil devait avoir lieu six jours plus tard, suivi le lendemain du religieux.
12 avril 1975, Joséphine Baker mourait alors qu'elle venait de reprendre un spectacle au music-hall parisien Bobino et venait de fêter ses cinquante ans de carrière.
15 avril, une cérémonie religieuse à laquelle participait la Princesse Grace, avait lieu à l'église de la Madeleine à Paris. Elle a été inhumée au Cimetière de Monaco où elle repose aux côtés de son quatrième mari, le chef d’orchestre Jo Bouillon. Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald le 3 juin 1906 à Saint-Louis dans le Missouri, était pratiquement ruinée et la Princesse qui était son amie depuis un quart de siècle, lui vint beaucoup en aide, lui procurant un logement et la faisant engager pour des soirées de bienfaisance.