Dès qu’il arrive sur scène, Justin Quidam nous est sympathique. Et nous fait rire, par son attitude un peu guindée, maladroite, qu’il déséquilibre par un excellent jeu à la guitare classique espagnole. On le sent perfectionniste, mais on le voit très vite déraper dans le langage. Sortir de la maîtrise de lui-même en faisant référence à sa mère, qui va envahir son propos. Une mère qui impose la cravate, le peigne, la danse et la musique. Et lui, se laisse happer par les mots sur lesquels il évolue bizarrement. On a l’impression de se perdre dans sa logorrhée et, soudain, il nous raccroche. Ainsi de son histoire des Amériques qu’il aborde par la question du steak haché et de la sauce tomate. Ainsi de son histoire d’amour impossible avec « sa » femme. Et nous rions de son art du mime, du bon mot, de la magie, et parce qu’il respecte la recommandation de sa mère (toujours elle) : un bon spectacle doit avoir un fil rouge !
J'ai vu ce spectacle à l'Aktéon théâtre, à Paris.