Lorsque j’ai commencé à donner la parole au bébé grâce à la P.A.B. (cette approche que j’ai mise au point en m’inspirant du test musculaire propre à la Kinésiologie
Appliquée), je me suis aperçue que la Sagesse du tout-petit détient souvent des informations auxquelles on n’accorde pas assez d’importance. L’impact de son environnement en est un.
L’environnement peut influencer le sommeil…
Je crois que cette ignorance a deux causes. La première nous vient du fait que l’on ne croit pas qu’une si petite personne puisse détenir autant d’informations et
que celles-ci puissent nous être utiles. La deuxième c’est que cette immense Intelligence innée de l’enfant nous fait part d’informations que l’on ne retrouve que dans très peu de livres -et
parfois même dans aucun! On est alors tenté de sous-estimer ce que disent les nourrissons. Je trouve que si on la compare au subconscient des bébés, la science avance parfois à tout petits
pas…
Le précédent article portait
sur l’influence de l’environnement sur la santé du nourrisson. Cette fois-ci, j’aborderai influence de l’environnement sur son sommeil. Par exemple, savez-vous qu’en changeant la
position des meubles, et en particulier l’orientation du lit du bébé dans sa chambre, on peut grandement aider certains bébés qui ont du mal à dormir. Évidemment, le défi est alors de trouver le
bon emplacement pour installer le lit, mais la Sagesse innée de l’enfant, même s’il est tout petit, peut répondre facilement à cette question. Le défi consiste à la contacter. La P.A.B. (qui
signifie tout simplement «Parole Au Bébé») nous permet justement de lui poser ce genre de questions.... et bien d’autres aussi!
Cette grande Sagesse intérieure qu’est celle du nourrisson peut aussi faire le lien entre son insomnie et la couleur des murs de la belle chambre… trop stimulante
ou tout simplement pas de la bonne teinte. L’Être ne suit pas toujours la mode! La présence de certains objets dans la chambre du bébé peut également avoir une incidence sur la sérénité de ses
nuits parce que l’influence de l’environnement a également des répercussions sur le psychisme. Ceci signifie que, dans le cas d’un bébé qui a de la difficulté à dormir, la raison ne réside pas
toujours dans un inconfort de nature physique (faim, soif, coliques, gaz, digestion, douleur due à la poussée dentaire, froid, chaud, inconfort, besoin de téter, etc.).
Des insomnies pas toujours physiques…
En donnant la parole aux bébés, j’ai vite pris conscience que le cœur s’exprime largement la nuit... Comme chez les adultes également! Je me souviens de cette maman
qui était venue me consulter parce que son bébé ne dormait pas bien. Ce nourrisson avait, entre autres, identifié une cause environnementale. En dialoguant avec l’intelligence innée du
nourrisson, nous avions appris que sa mère conservait dans la garde-robe de la chambre du bébé les petits vêtements qui avaient appartenu à un enfant décédé quelques années auparavant. Également,
sur des tablettes au mur, deux cadres portaient la photo du frère aîné disparu.
Dans la même lancée, on avait permis au bébé de reprendre sa place de deuxième fils, lui qui se croyait faussement l’aîné. Un enfant, même décédé, garde toujours
son rang dans la famille. Il continue de faire partie de la famille. On ne pourra jamais l’effacer, et les autres enfants qui suivent en retirent un grand bien de le savoir, peu importe le rang
d’un enfant décédé, qu’il ait été le tout premier, le second, le petit dernier, qu’il ait eu le temps de naître ou soit décédé durant sa gestation.
L'histoire du jumeau qui ne dormait pas…
La première fois que j’ai constaté l’importance d’une cause environnementale sur le sommeil d’un tout-petit, j’étais en train d’accompagner une relevailles chez une nouvelle maman de jumeaux identiques. Voici comment l'un des jumeaux m'a aidée à mieux comprendre l’influence que peut avoir l’organisation -ou la réorganisation- de notre intérieur domestique.
J'étais arrivée dans cette famille depuis à peine quelques minutes que déjà j'avais pu constater à quel point cette nouvelle mère avait vraiment besoin d'aide. La grande difficulté venait du fait que l'un de ses jumeaux, Thimothé, ne faisait pas encore ses nuits, à l'âge de huit mois. Son frère avait commencé à bien dormir vers l’âge de trois mois mais, lui, n’avait encore jamais dormi plus de deux heures de suite. Par contre, il dormait bien partout ailleurs! Il était un petit ange et s’endormait paisiblement de lui-même en voiture, sur son tapis de jeux dans le salon, dans sa chaise haute dans la cuisine, dans la chambre de ses parents et même chez ses grands-parents où il était allé passé une nuit entière une fois... mais pas dans son lit!
«Pourquoi donc?», ai-je alors tout simplement demandé au subconscient du bébé au moyen du test musculaire? Les parents s’étaient évidemment posé cette question des
centaines de fois! La Sagesse de Thimothé nous a précisé que la cause de ses réveils fréquents était de nature strictement environnementale. Plus précisément, il a ciblé son lit.
Repositionner le lit ailleurs…
Pour comprendre quel élément de cette pièce le perturbait, j’ai dessiné devant sa mère un plan très schématisé de la chambre que les bébés partageaient de façon à ce que la Sagesse de Thimothé puisse identifier où exactement réinstaller son lit. N’ayant rien à perdre -et la possibilité de gagner de bonnes nuits de sommeil- la mère a procédé immédiatement aux changements indiqués par le subconscient de son fils. Lorsque je les ai quittés, je doutais qu'un tel changement puisse vraiment avoir un impact important sur le sommeil du bébé. J’allais être surprise!
Le lendemain matin la mère m’a téléphoné pour me donner des nouvelles : Thimothé avait dormi dix heures de suite sans se réveiller! Lui qui ne dormait souvent que
par petits bouts de vingt minutes, d’un sommeil agité et léger, venait de dormir profondément pour la première fois de sa vie. Et cela a continué. Je venais d’apprendre quelque chose de très
important qui, par la suite, a pu aider bien d’autres enfants de tous âges à dormir… et leurs parents aussi. Je me souviens m’être dit que c’était peut-être seulement un hasard, mais comme cela
s’est reproduit pour des dizaines d’autres enfants (et adultes) par la suite, je m’incline maintenant devant ce type particulier d’influence environnementale.
La sensibilité des animaux…
Il est intéressant de constater que les chats en particulier vont souvent se coucher en des endroits disharmonieux de la maison. Qu’il s’agisse de ces nœuds
telluriques dont j’ai parlé au dernier article ou d’autres facteurs, certains animaux domestiques les ressentent, alors que nous ne les sentons pas aussi clairement. En changeant le lit d’Olivier
de place, on a fait plus que permettre au bébé de bien dormir (et ses parents par la même occasion bien sûr), on a aussi réglé un autre problème désagréable auquel cette famille faisait
face.
En effet, leur chat ne cessait d’aller se coucher dans le lit de Thimothé (mais, curieusement, pas dans celui de son frère), et il y laissait plein de poils! Tout empathiques envers leur chat, les parents évoquaient une possible jalousie féline ou de l’insécurité due à la naissance des bébés forçant le chat à protéger son territoire, et ils plaignaient leur pauvre minou d’avoir de la difficulté à s’adapter. Ils avaient essayé tous les trucs pour le décourager, mais aucune des solutions n’avaient fait long feu et le chat finissait toujours par aller s’y réinstaller. Mais une fois le lit d’Olivier déménagé ailleurs, il n’y est tout simplement plus revenu!
Certains animaux domestiques sont plus sensibles que d’autres aux déséquilibres environnementaux et leur comportement peuvent être des indicateurs très utiles… lorsqu’on réussit à leur donner la parole.
Brigitte Denis donne la Parole au bébé, tant avant qu’après sa naissance.
Elle oeuvre au Québec (Estrie et Montréal) et en Europe une fois/année au printemps
Son livre : La Parole au bébé