« Je veux être le Président de la France des droits de l'homme. Chaque fois qu'une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés (...) Ma France, c'est celle de tous les Français sans exception. C'est la France de Saint-Louis et celle de Carnot, celle des croisades et de Valmy. Celle de Pascal et de Voltaire. Celles des cathédrales et de l'Encyclopédie. Celle d'Henri IV et de l'Edit de Nantes. Celle des droits de l'homme et de la liberté de conscience (...) Ma France, c'est une nation ouverte, accueillante, c'est la patrie des droits de l'homme. C'est elle qui m'a fait ce que je suis (...) »
Résultat : En 2011, la mesure de « l’indice démocratique » dans 165 états indépendants du monde classait la France « Patrie des droits de l’homme » en 29e place, entre l’Afrique du Sud et la Slovénie. Pas de quoi pavoiser !
Profitant de l'élection présidentielle de cette année, Amnesty International a souhaité soumettre à tous les candidats un formulaire qui : « (...) invite chaque candidat à relever les défis d’un meilleur respect des droits humains en France en cochant ses recommandations. Ces défis, au nombre de dix portent sur des domaines clés de l’action politique dont la lutte contre les violences conjugales, la garde à vue, le droit d’asile ou le commerce des armes (...) »
Le 12 avril dernier Amnesty a publié sur son site les réponses des candidats. Nous vous les donnons ci-dessous.
« Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou ont fait l’effort d’être concrets et concis, ils se sont engagés de manière nette en cochant les 10 cases proposées.
Nicolas Dupont Aignan a également fait l’effort d’être concret et concis mais il ne s’est engagé que sur la moitié des 10 points ;
François Bayrou, Nathalie Arthaud, François Hollande ont préféré répondre sous forme de courrier et ont argumenté leurs positions et leurs engagements
Jacques Cheminade s’est excusé par courrier de ne pouvoir répondre et nous a adressé son programme et sa profession de foi : « en espérant que vous puissiez y trouver un certain nombre de réponses à vos interrogations »
Quant à Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, si vous souhaitez connaître leurs réponses, nous vous proposons de regarder la copie d'écran ci-dessous.
Nous sommes parfaitement d'accord avec ce jugement surtout en ce qui concerne celui qui affirmait : « Je ne passerai jamais sous silence les atteintes aux droits de l’homme au nom de nos intérêts économiques. Je défendrai les droits de l’homme partout où ils sont méconnus ou menacés (...) »
Oui, mais doit-on, dans le cadre d'une élection difficile où la chasse à la moindre voix va être déterminante, indiquer des positions qui risqueraient d'être considérées comme «droit-de-l'hommiste » par les électeurs de Marine Le Pen ? La question reste ouverte ...
Sources : Amnesty International
Appel Election Présidentielle 2012 - Réponses des candidats
10 engagements pour un meilleur respect des droits humains en France