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Critiques Séries : Girls. Saison 1. Pilot.

Publié le 16 avril 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Girls // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Après avoir découvert la très mauvaise Enlightened à la rentrée j’avais perdu foi en l’ambition d’HBO. Celle de faire des bonnes séries qui pouvaient marquer toute une génération. Elle avait pu le faire avec Sex & The City, et justement, la référence à cette dernière dans ce pilote permet de faire une petite passation de pouvoir et de dire : voilà les nouvelles filles que l’on aura envie de suivre. Elles ont toutes des rêves, des envies, des hommes dans leurs vies. Mais c’est avant tout une aventure, des amies, et des petites discussions de filles, un peu moins crues, mais un peu plus proche de la réalité que celles de Sex & The City (où l’on vivait la plupart du temps dans un rêve éveillé). Girls nous offre une vision assez large de ce que les personnages (ici donc comprenez 4 filles) pourrons nous offrir avec le temps, si le succès est au rendez vous, mais ce ne sera pas une mince affaire. Girls réussie surtout une chose, son entrée en matière. Les premières minutes de ce pilote sont succulentes et annoncent déjà le ton de la série. Les parents qui laissent tomber leur fille parce qu’ils en on marre de subvenir à son train de vie, et qui vont même aller jusqu’à faire des remarques désobligeantes sur leur fille : j’ai A-DO-RE.

L'entrée dans la vie active de quatre jeunes filles d'une vingtaine d'années, de leurs humiliations à leurs rares triomphes. Hannah, l'éternelle stagiaire, rêve de devenir écrivain ; Marnie, sexy et un peu garce sur les bords, ne manque pas d'ambition; et Jessa, hippie dans l'âme, aimerait gagner sa vie de son art...

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Girls c’est aussi une petite critique acide de la société de nos jours. Si tu n’as pas d’argent, tu as rien dans la vie. Si tu as pas de « mec », tu n’as rien non plus. Si Girls tente par moment d’être assez crue dans ce qu’elle nous montre (la scène de levrette en fait parti), je trouve que c’est suffisamment léger et bien moins libéré qu’une Sex & the City. Mais je vais arrêter de faire les comparaisons. Girls subit le poids de la société dans laquelle elle est mise en scène. J’ai bien aimé le côté cœur de la série. On sent vraiment qu’elle incarne aussi cette partie de New York où les femmes font ce qu’elles veulent d’elle-même. La série est parfois étrange, indescriptible et même odieuse. Mais j’ai trouvé le propos très soigné. Il y a du sexe ok, il y a des histoires de travail, d’économie, de train de vie, ok. Mais c’est avant tout des personnages qui ont un truc. Un truc c’est sûrement leur banalité. Franchement, Hannah elle a tout ce qu’il y a de banal vous ne pensez pas ? Elle n’est pas spécialement belle. La série est également incarnée par un ensemble d’actrices plus ou moins connus. On a Lena Dunham (vu dans Mildred Pierce et dans quelques navets dont The Innkeepers) qui incarne Hannah, le personnage central de cet épisode.

On a également Jemima Kirke (jamais vu) qui incarne la hippie de la bande, qui parle français et qui s’appelle Jessa. Elle est cool et tout le monde se demande comment elle porte aussi bien le chapeau. Il y a aussi Allison Williams (vu dans l’horrible Will & Kate : Before Happily Ever After, la mini série qu’elle a même oser… écrire) qui incarne Marnie, la garce de la bande mais que j’aime bien aussi. Et enfin Zosia Mamet (vu dans le rôle de Kelsey dans Parenthood, celui de Joyce dans Mad Men ou encore Courtney dans United States of Tara… déjà plus connue elle). Au final, le cast est composé de jeunes filles qui n’ont pas réussie. C’est donc la solution de la dernière chance pour elles et je veux bien qu’elle soit celle de leur succès. Créée par Lena Dunham (qui incarne Hannah), cette série est réaliste, bonne et belle. Même si tout n’est pas forcément parfait, ou tout n’est pas spécialement hilarant, on jettera rapidement son dévolu sur ce premier épisode qui se croque rapidement et facilement, sans compter que la suite promet d’incarner au mieux la femme newyorkaise de nos jours. Aller, donnez vite une chance à Girls, elle vaut largement sa petite demie heure de visionnage.

Note : 9/10. En bref, HBO nous offre son meilleur pilote de comédie depuis How to Make it in America. Cette fois ce sont les femmes qui sont à l’honneur. Vraie bouffée d’air frais et réaliste jusqu’au bout des ongles. Fascinant.


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