Les cellules ciliées cochléaires sont présentes en abondance dans l’innervation sympathique. Il est concevable que l’augmentation de l’activation sympathique puisse augmenter la sensibilité des cellules ciliées cochléaires et donc l’activité neurale générée par un son apparaissant en l’absence de stimulation sonore. Le stress active le système nerveux sympathique ainsi ce système peut aggraver l’acouphène. L’expérimentation animale a montré des petits effets de l’activation du S.N. Sympathique sur l’activité neurale auditive (PICHLES, 1979 ; LEE et MØLLER, 1985). Mais ces études ont été pratiquées sur des animaux normaux, et il est possible que le système sympathique n’affecte la fonction auditive qu’en présence de pathologies spécifiques.
La sympathectomie ou le blocage du ganglion cervical sympathique peut augmenter l’acouphène dans beaucoup de cas (GARNET PASSE, 1951), observation allant dans le sens de l’hypothèse : le système nerveux sympathique est impliqué dans beaucoup de cas d’acouphènes. Sa désactivation cause une augmentation du flux sanguin dans l’oreille par vasodilatation, ce qui pourrait améliorer l’audition de 10-20 dB aux basses fréquences (125-5000 Hz), mais pas au dessus de 1000 Hz.