La question est lancinante depuis quelques temps. Des suppositions, des articles nauséabonds, des insinuations et toujours les mêmes propos véhiculés, avec ou sans point d’interrogations. Quand les arguments manquent, la démagogie prend le pas et le « tous pourris » resurgit.
On suppose alors que les élus se font du beurre sur le dos des administrés et qu’ils gagnent des sommes hallucinantes.
Dans le débat sur les finances de la ville, l’ancien maire de la commune a proposé que les élus réduisent eux-mêmes leurs indemnités de 10%, comme ils l’imposent au budget de fonctionnement de la ville et aux associations. Cet argument est revenu dans sa bouche au conseil municipal en parlant de geste symbolique comme le propose François Hollande, concernant les indemnités du Président de la République. Ce qu’il oublie de dire au passage c’est que le maire de Pont de l’Arche n’a pas augmenté son indemnité de 176% comme l’a fait Nicolas Sarkozy en arrivant à l’Elysée.
Les élus de la ville touchent une indemnité dont le montant maximum est fixé par décret et correspond à la strate de population. Si les indemnités d’élus ont augmenté depuis 2008, c’est la conséquence de l’augmentation du nombre d’élus au Conseil Municipal. Pont de l’Arche en 2008 a changé de strate de population passant au-delà des 3500 habitants. Cela a eu pour effet un changement du mode de scrutin (du panachage au scrutin de liste) et une augmentation de 23 à 27 élus, augmentant dans le même temps le nombre d’adjoint et de conseillers délégués.
Le maire aujourd’hui ne gagne donc pas plus que le précédent, le brut annuel étant même inférieur à ce que touchait son prédécesseur. Notons par ailleurs que Richard Jacquet a mis, un temps, entre parenthèse, une carrière professionnelle pour consacrer le temps nécessaire au mandat que lui ont confié les habitants. Il travaille donc aujourd’hui à mi-temps et est présent chaque jour pour la ville.
Notons également que les élus Archépontains se sont positionnés contre une augmentation de leurs indemnités, rendus possible par décret en 2010.
La vérité consisterait parfois à reconnaître, surtout pour des personnes qui ont exercé le mandat exigeant de Maire, le poids important de la charge et l’engagement total nécessaire pour assurer correctement sa mission.
Les chiffres indiqués dans le tableau ci-dessus correspondent aux indemnités maximum autorisées.