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Encore un peu de culture péranakan avant de partir ....

Publié le 16 avril 2012 par Mpbernet

P1050710La culture péranakan est un subtil mélange des cultures chinoise et malaise, également indonésienne, influencée par les us et coutumes importés par les colonisateurs hollandais, portugais et britanniques.

Les Peranakans (Baba Nyona  - Baba désignant l’homme et Nyona la femme - ou Straits Chineses) sont les descendants des Chinois immigrés en Asie du Sud-Est à partir du XVI ème siècle, partis de Chine célibataires et qui ont épousé sur place des femmes non-musulmanes en Malaisie, en Indonésie et même jusqu’en Birmanie. "Péranakan" signifie "né ici".

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Souvent des commerçants, ils étaient ou devînrent rapidement riches, habitaient dans des maisons somptueuses...aujourd’hui sauvegardées soigneusement en plein cœur de Singapour et en particulier sur Emerald Hill.

Leur mobilier était en bois précieux souvent incrusté de nacre, leur vaisselle traditionnelle décorée de vives couleurs (jaune safran, fuchsia, mauve, vert jade, turquoise), avec des oiseaux, des papillons, des phoenix et des dragons en léger relief sous la couverte.

Les jeunes femmes se préparaient tôt au mariage et brodaient leur trousseau dès l'âge de 10 ans. La finesse de la broderie traduisait la qualité de la future épouse! Elles utilisaient des perles, des étoffes de velours et de soie.

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La Nonya porte traditionnellement le sarong en batik de soie ou de coton typiquement malais. C'est un rectangle de tissus coloré de fleurs, d'oiseaux, de papillons ou de motifs géométriques imprimé selon la technique de la réserve, en autant de baisn de teinture que de couleurs. En haut, elle porte un corsage léger en soie finement brodé et sans boutons: la kébaya, juste fermée par une triple broche.

J'ai naturellement, comme chaque année depuis que je reviens à Singapour, fait provision de batik indonésien pour des ouvrages futurs. Les coupons à carreaux sont de vrais sarongs pour homme, typiquement malais. Ils seront destinés à confectionner des chemisettes pour les petits fils. J'avoue toutefois que me voir porter des robes de forme européenne en batik suscite parfois, chez les femmes d'ici, un regard incrédule .... Mais cet été en Lot-et-Garonne, j'apprécierai comme ici leur légèreté.

Au fil des siècles, les Peranakans ont évolué vers une culture unique qui maintient beaucoup de traditions chinoises (nom et religion) tout en ayant adopté les coutumes du pays où ces Chinois se sont installés (cuisine, vêtements et langue).


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