La galerie L’Espace (L’Encadreur,rue Charrue) est fière de recevoir un artiste parisien qui expose en Angleterre,aux États Unis etc,Romain Froquet. L’expo s’intitule « Ambivalence ». C’est à voir jusqu’au 5 mai.
Ici,c’est une affaire de lignes. Elles s’enroulent,s’emmêlent,se courbent,s’épaississent ou s’effilent (comme des pleins et déliés) ,se hachurent,zigzaguent,pointillent…La couleur,parfois,s’insinue entre elles. Et voici soudain que surgit un visage ou une tête d’animal stylisés. Et puis,l’artiste ajoute quelques traits,superpose,entrelace encore,introduit de l’écriture ou un dessin figuratif à peine visible…
Le geste ample et fougueux de Romain Froquet semble ne jamais vouloir s’arrêter. Mais en restant dans son cadre,en tournant dans un espace clos. A l’intérieur de sa coquille. Pris dans une sorte de transe.
Ombres et jeux de teintes aboutissent à de beaux effets de perspective ou de profondeur. Et quand (à voir sur vidéo) l’artiste travaille en volume,ça va de soi! Très chouette.
A L’Espace,ces ensembles de graffs souples et harmonieux font du bien à nous qui regardons. On y entre facilement. C’est un beau travail habile et maîtrisé.
Juste un petit regret:que cette œuvre qui relève pourtant du graffiti soit un peu en manque
de hargne et de sincérité spontanée. J’y vois un brin de calculé, non? Voire de redondances. Je ne demande pas du Basquiat,certes,mais quand même……J’ai loupé (de peu je suppose) la performance annoncée par la galerie;j’ai vu ces graffs sur la vitrine qui ont dû être exécutés par l’artiste en direct …(visuel de droite)
Le visuel de gauche est un extrait d’une œuvre exposée par R.Froquet