Polisse - Jean Michel Aphatie, meme combat

J'ai regardé, hier soir, le film Polisse. Ou, pour être plus précis, j'ai tenté de regarder... je n'ai pas tenu plus de dix minutes

Un film nombriliste, voyeuriste, larmoyant, raccoleur... l'exemple type des navets que le cinéma Français arrive à faire de mieux dans le genre pseudo-misère sociale. On est loin, à des années lumières de la finesse et de la justesse des peintures sociales à l'anglaise. Joe Starr est pitoyable, Maiwenn, qui se la pète avec son Leica M8, est l'incarnation parfaite de la bobo parisienne narcissique. J'ai tenu jusqu'à la scène de la cantine de la brigade, celle où l'on entend les fonctionnaires de police se lamenter sur leur condition 'raciale' blanc-beur, sur le fait que, depuis Sarkozy, les gens ne les aiment plus, etc etc... en répétant chacune de leurs jérémiades à l'envi comme si le film s'adressait à des malentendants. D'ailleurs : un film ? juste un sitcom bourré de clichés, la bavure navrante d'une bobo parisienne qui, au final, réussit à merveiller à cacher son talent...

J'ai également assisté, cette semaine, sur Canal, à l'altercation entre Jean-Michel Aphatie et Nicolas Dupont-Aignan, à la rage du bobo-chroniqueur politique pris en défaut quand il ne sait plus ni quoi ni comment répondre à NDA.

On est loin de l'attitude des grands candidats de l'élection présidentielle qui, afin de soigner leur image de présidentiable, passent leur temps à courtiser les animateurs télé, les journalistes et les chroniqueurs de la petite société narcissique des bobos de gauche parisiens. Non, là c'est du franco, du brut de pomme, un upercut au nombrilisme d'un Jean-Michel Aphatie qui, sous prétexte de réussite médiatique, s'est transformé en donneur de leçons, en une espèce de maître d'école pitoyable et bourré de suffisance qui se prend pour un penseur alors qu'il n'est qu'un simple chroniqueur télé et radio à succès, en déconnexion totale avec le monde réel et, peut être, un petit peu trop imbus de sa petite personne... Un exemple de ces pseudo-journalistes-vedette navrants qui, contrairement à ce que Apathie revendique dans ses billets Internet, n'arrivent pas à élever aucun débat que ce soit tout en en rejetant la faute sur les politiques et sur la pauvreté intellectuelle de la campagne présidentielle. Cette campagne est certes plus qu'affligeante, il est assez difficile d'affirmer le contraire, mais Monsieur Aphatie et le petit monde des chroniqueurs de salon parisiens procèdent de la même démarche raccoleuse, démagogique et populiste de faiseurs de pluie et de beau temps adulés par un public pandorovore en manque de conscience et de rêves...

Polisse, Jean Michel Aphatie, même combat !
affligeant...

...on vit une époque formidable !
pourvu qu'elle ne dure plus trop longtemps.