Le numéro deux du ps dans l’aisne avec un … désir partagé de victoire.

A neuf jours du premier tour de l’élection présidentielle, l’humeur était décontractée vendredi soir à Athies-sous-Laon pour accueillir Harlem Désir, le numéro deux du Parti Socialiste. « Même le micro est rose » constate dans un clin d’œil Jean-Jacques Thomas. Le ton est donné. La ligne d’attaque également. Pour les deux orateurs qui, par ailleurs, s’apprécient et se retrouvent chaque mardi au Bureau National, le bilan du Président sortant constitue un angle d’attaque de choix.

Dans une salle comble, chauffée par le groupe musical « Angie star », les drapeaux se sont souvent agités, comme si le vent du succès commençait à se lever au fur et à mesure que l’on s’approche du 6 mai. Malgré tout, Harlem Désir et Jean-Jacques Thomas l’ont souligné à plusieurs reprises : « rien n’est fait et nous sommes venus vous dire que chacun doit prendre sa part dans le changement espéré. Ne vous laisser pas influencer par la peur et les pseudos cataclysmes que soi-disant provoquerait la victoire de François Hollande ».

« A en croire, le Président sortant, elle provoquerait un tel séisme que même la cathédrale de Laon s’effondrerait » s’amusa le député européen. « Si François Hollande est élu déclare Nicolas Sarkozy, la Gauche va vider les caisses. Si ce n’était pas aussi grave, martela le Premier Secrétaire fédéral du PS, je dirai, rassurez-vous, c’est déjà fait ». « Souvenez-vous,ajouta-t-il,c’est le même qui prédisait, si François Hollande gagne la Présidentielle, la France perdra son triple « A ». Là encore, rassurez-vous c’est fait. De même, aujourd’hui, le Chef de l’Etat agite le chiffon rouge des déficits. Mais qui a creusé celui du commerce extérieur à 70 milliards, de la Sécurité sociale à 17 et de l’UNEDIC a 15, si ce n’est Nicolas Sarkozy ? ».
« Comme d’habitude, rappelle Jean-Jacques Thomas, il n’est responsable de rien. En 2007, il avait réussi à faire oublier sous Chirac qu’il avait été Ministre de Chirac, mais cette fois, il n’arrivera pas à nous faire oublier que sous Sarkozy, le responsable, c’est Sarkozy. Même si le Président égocentrique s’est transformé en un candidat amnésique ».

Jean-Jacques Thomas

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