La magie de Copenhague vous attend, l’album des Dafuniks, « Enter the Sideshow Groove », funkifie notre idée des gens du Nord. Soul, funk, hip hop et jazz, bien joli condensé old school remanié aux couleurs des danois.
Christian Jespersen à la batterie, Thomas Cox à la basse et Tue Damskov à la guitare, les Dafuniks ça date de 2008. Propulsés en France par Radio Nova dans le cadre de la fameuse émission mensuelle, Les Nuits Zébrées, ils ont littéralement séduit le public de la Bellevilloise.
A l’écoute de la première piste, directement le coup de cœur pour la ligne de basse. Jeu à 3, ou 4, doigts, slap funk, l’intro a des saveurs d’antan qui sortent du devenu tradi vinyle. Le groove s’ondule et prend possession de ton début de journée. S’en suit une rencontre avec la voix d’Elias, puissante, un certain regret de ne pas arriver à trouver plus d’infos sur ce charismatique timbre. Elias vient des USA, ça ok, clairement, mais j’aimerais associer un visage. Recherche infructueuse. Elias nous ressert sa patate soul à plusieurs reprises, extrait, cette fois-ci associé à une mélopée hip hop.
Soul musique envoutante, des instrumentistes précis, de multiples collaborations, la volée sonore est au rendez-vous avec un cheminement hip hop non décevant. Pigeon John (USA) et Dj Noize (Danemark), rien que ça, apposent leurs griffes. Franchement un bon moment. La cocarde française avec Mattic, ou plutôt franco-ricaine, qui pose son flow impeccable (Wax Tailor, La Fine Équipe). Découverte de la voix soul rétro de Barbara Moleko, de Astrid Engberg également, et du rap de Joseph, Kuku and Al Agami, tous fraîchement débarqués du Danemark. Leur compatriote Pato Siebenhaar, se distinguant habituellement dans la catégorie black metal/hip hop/ska, ajuste Bone Jacked & Buggin’Out afin qu’on check bien le sound. Ce joyeux opus organisé, mélodique et aux multiples voyages musicaux, est un pneu d’adhérence majeur qu’on souhaite acquérir.
Leurs lives doivent être tout aussi séduisants aux dires des gens de la capitale. Ils étaient le 7 Avril dernier à La Maroquinerie – Paris. A suivre, si vous voyez Dafuniks dans votre ville, allez-y, rafraîchissement endiablé garanti, entre crépitements de vinyles, scratchs, instruments cuivrés, basse et multiplicités, voix soul et flow hip hop, nul doute que ça vaut son pesant de cacahuètes.