Franz-Olivier Giesbert a tort. Quand il affirme que les petits candidats (à la présidentielle) ne savent de quoi ils parlent, il porte un coup terrible au bon fonctionnement de la démocratie en France. Qui est donc M. Giesbert pour se permettre de décréter quels sont les bons et les mauvais candidats à l'élection présidentielle? Les grands et les petits ? Le journaliste qui a tout fait, du Nouvel Observateur au Point en passant par le Figaro, est-il le mieux placé pour administrer des leçons à qui que ce soit et en particulier à celles et ceux qui ont le courage de se lancer dans une aventure autrement appelée la grande lessiveuse du suffrage universel.
Giesbert justifie ainsi la colère de Nicolas Dupont-Aignan, hier soir sur Canal Plus quand, répondant à une provocation d'Ariane Massenet — qui moquait son ridicule temps de parole sur les ondes — le souverainiste a démoli la jolie construction du soir contraignant Michel Denisot et Jean-Michel Apathie à un recul en mauvais ordre. Dupont-Aignan les a saisis dans un domaine où ils excellent pourtant, celui de l'argent. Il est des milieux, des élus, des chefs d'entreprises qui jugent la réussite d'une vie au montant mensuel des revenus ou au fait d'avoir une Rolex à un certain âge. « Dites-nous quel est votre salaire ? Combien gagnez-vous ? » Dupont-Aignan n'a pas lâché ses proies devenues soudainement silencieuses. Denisot et Apathie ont évidemment refusé de répondre. En France, on ne dit pas combien on gagne. Surtout quand il s'agit de sommes extravagantes !
J'ai lu quelque part qu'Ariane Massenet gagnait 25 000 euros par mois. Franchement…La saine colère de Dupont-Aignan met le doigt où cela fait mal. Quand la crise cause tant de souffrances et de misères, tant de licenciements et de suppressions d'emplois, tant de violences et d'humiliations, tant de stigmatisations de tous ordres on est content qu'un Dupont-Aignan dise franchement leur fait à ces animateurs du PAF qui en ont pris plein leur pif. C'est si rare qu'on en redemande.