Il faut savoir se ménager des instants de répit, dans ce climat équatorial ...
On peut choisir de faire une halte au frais dans le lobby de l'hôtel Fullerton, qui fut autrefois la grande poste de Singapour et qui ressemble beaucoup par le style au Plaza Athénée ou au George V, ou aller rechercher plus authentique dans un des innombrables restaurants de rue installés un peu partout et très encadrés par la puissance publique, du point de vue des prix comme de l'hygiène.Lau Pa Sat Festival Market est une halle victorienne hexagonale avec de délicats entrelacs dans les tons crème, situé en plein coeur du quartier d'affaires.Ici, comme ailleurs, on peut se restaurer à deux pour environ 10 dollars singapouriens (6€ environ), les boissons et le dessert sont à prendre auprès d'un autre stand.Ici, comme partout ailleurs à Singapour, on mange dans un vacarme infernal. Dans ce food court là, le soir, il y a plus de calme qu'à l'heure du déjeuner. Et nous avons échappé de justesse à l'aubade d'un groupe de rock annoncée avec un nom légèrement francisé ...C'est la vie !Dans un autre ordre d'idées, une des meilleures adresses pour les dumplings chinois authentiques est la chaîne taiwanaise des Din Tai Fung - plusieurs restaurants dans différents grands centres commerciaux comme Paragon, Bishan ou Marina Bay Sands. Et une organisation quasi militaire.On commence par vous attribuer un numéro d'ordre, et vous attendez qu'une place se libère. Vous pouvez admirer l'habileté des cuisiniers qui façonnent les petits raviolis à la main : l'un coupe la pâte ultra fine, le suivant l'étale avec un rouleau de l'épaisseur d'un gros crayon, le suivant dépose la farce en posant sur une balance électronique la quantité réglementaire, le dernier plie en rond le dumpling dont certains - un vrai délice - contiennent une fine lamelle de truffe. A l'annonce de votre numéro, vous êtes accompangé à votre table, et un serveur vous apporte le panier-vapeur au fur et à mesure. C'est absolument divin. Un ballet bien réglé !