Ebooks : Apple poursuivi par le département de la Justice

Le département de la Justice des Etats-Unis (DoJ) a déposé plainte le 11 avril dernier contre Apple et cinq autres éditeurs pour une entente illicite sur les prix des ebooks, les livres électroniques. Les cinq complices d’Apple sont Hachette du groupe Lagardère, HarperCollins de News Corp, Penguin qui est une filiale de Pearson, propriétaire du Financial Times, Simon & Schuster et Macmillan.

Le département de la Justice américaine leur reproche d’avoir augmenté le prix des best-sellers de 2 à 5 dollars juste au moment de la sortie de l’iPad. Cette entente a permis d’augmenter les marges au détriment du consommateur mais également d’obliger Amazon à rehausser ses prix.
En effet, Amazon les avait cassés avec un maximum de 9,99 dollars pour les nouveautés au grand dam des éditeurs. Ces derniers virent alors l’arrivée de l’iPad comme une aubaine et s’empressèrent d’accepter l’offre d’Apple. Apple leur proposa un modèle d’agence où les éditeurs fixent le prix et où Apple prend une commission contrairement au modèle plus classique où c’est Amazon qui choisissait le prix final.
La marque à la pomme leur impose également d’adopter ce modèle d’agence avec tous les autres vendeurs d’ebooks et aujoute une clause qui garantit la baisse du prix d’un ebook sur l’iBookstore si jamais il baisse chez un autre vendeur.
« Nous allons prendre le modèle de l’agence, dans lequel vous fixez le prix, et nous prenons nos 30 % et oui, le consommateur paie un peu plus, mais c’est ce que vous souhaitez de toute façon. » avait ainsi déclaré feu Steve Jobs.
Ces accords furent signés en janvier 2010.

Trois des éditeurs (Hachette, Simon & Schuster et HarperCollins) ont immédiatement décidé de conclure un accord avec le DoJ en reversant notamment 51 millions de dollars aux acheteurs ayant subi un préjudice. Apple, Penguin et Macmillan quant à eux n’ont pas renoncé à la bataille judiciaire.
« Cet accord est une grande victoire pour les possesseurs de Kindle. Nous attendons avec impatience d’être autorisés à baisser les prix sur davantage de livres Kindle » a déclaré Amazon via un communiqué.

G.B.