Salut !
Comment allez-vous ? Un peu mieux avec ce petit soleil ?
B.Dls. France-Antilles Martinique
Le 12 mars dernier au Robert, Cindy J. et Johan M. se disputent, il est 4 heures du matin. La cause, un appel que la jeune femme a reçu trois heures plutôt, du père d'un de ses enfants. « Je ne veux pas qu'elle lui parle, c'est moi qui paie la cantine pour sa fille. Lui ne fait rien » , répond le jeune homme. Johan M. commence à casser des objets. Sa concubine le frappe au cou avec un balai, puis un couteau et tente de le blesser. Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Le petit dernier de la famille pleure, le père décide de le déposer sur un congélateur. La dispute reprend et quelques minutes plus tard c'est le drame, le bébé tombe. « Et là personne ne réagit, aucun ne s'en soucie, vous préférez vous disputer » , réprimande la magistrate. La mère n'est pas d'accord avec les faits. Le tribunal lui indique que son aîné a confirmé. La jeune femme de 27 ans n'a aucun scrupule à traiter son fils de menteur. LE TRIBUNAL AU SECOURS DE LA FAMILLE ? Le tribunal ne supporte pas cette mauvaise foi, car le nourrisson est toujours en observation à l'hôpital. C'est alors que la jeune femme fond en larme. « J'aime mes enfants et mon homme. Ne m'enlevez pas mes enfants » , dit-elle au bord de l'évanouissement, cherchant de la main un appui. Le couple, ensemble depuis trois ans, déclare s'aimer comme au premier jour à la barre. Ils regrettent leur geste. « C'est la première que ça nous arrive » , entonnent-ils en coeur. « Les voisins disent le contraire » , réplique la magistrate. Une scène digne d'une comédie romantique. Mais coup de théâtre, Cindy J. annonce que cela fait un mois qu'elle est enceinte. « Ils n'ont pas l'air de comprendre la gravité des faits. Il faut sauver les enfants » , observe la procureur. Elle est atterrée par le comportement des prévenus. La représentante du parquet souligne qu'à leur arrivée, les gendarmes ont trouvé des enfants abandonnés et des traces de sang dans chaque pièce. Elle requiert huit mois de prison pour la mère et six mois pour le père. La défense appuie sur le fait que ces parents ne disposent pas d'une éducation de base. Me Brullot, avocat de Johan, insiste sur l'arrivée du nouvel enfant. Il souhaite que le père reste libre pour subvenir aux besoins de sa famille. Les deux confrères s'accordent sur le fait que le tribunal doit aider le couple à s'en sortir. Au final Johan et Cindy sont condamnés respectivement à six et huit mois de prison avec sursis avec une mise à l'épreuve de deux ans. Compte-rendu d'audience B.Dls.