En relisant certaines déclarations de François Hollande dans sa campagne présidentielle j’exprime ma satisfaction quant à son engagement de supprimer le terme de "race" de la Constitution .Je cite: "Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution". Ce mot qui figure dans l’article premier de la Constitution.
Je suis satisfait de cet engagement car depuis des années, les revendications ethno-raciales dénigrent le concept d’égalité des droits pour faire valoir un "droit à la différence" qui mène invariablement à la différence des droits.
En 2008 Nicolas Sarkozy, le candidat qui depuis a changé !, avait mandaté une Commission présidée par Mme Simone Veil afin d’introduire la notion de diversité dans la Constitution. Pour préserver l’égalité en droits et des droits entre tous les citoyens, cette Commission avait rejeté cette suggestion présidentielle qui s’oppose à l’universalisme républicain hérité des principes émancipateurs de la Révolution française, confirmés par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.
François Hollande a raison de ne point vouloir procéder à des distinctions d’aucune sorte entre les citoyens, quelle que soit leur origine, leur couleur de peau ou leur sexe. Déroger à ce principe comporterait à coup sûr plus de risques que d’avantages pour les citoyens discriminés. Cela ne nous dispense naturellement pas de mener un combat déterminé contre les discriminations, qui bafouent la République au lieu d’en découler, comme certaines associations contemptrices du modèle républicain le prétendent. Pour ces raisons il faut également apporter notre soutien à l’engagement du candidat François Hollande de supprimer le terme de "race" de la Constitution. Le 22 avril la porte s’entrebâillera et le 6 mai par cette victoire attendue la porte sera grande ouverte pour révision de notre Constitution