Présentation de l‘Université pour la paix, 1ere partie.
Chaque année, le nombre d’admissions dans cette université augmente. «L’intérêt pour ce type d’apprentissage croît de façon fulgurante», assure le recteur. L’Université pour la Paix est la seule institution affiliée à l’Organisation des Nations Unies (ONU) autorisée à décerner des diplômes d’études supérieures sur la paix et sur la résolution de conflits.
Depuis 2003, plus de 45 Canadiens ont suivi un programme sur la paix. «Nous sommes très fiers que tous ces jeunes Canadiens soient venus étudier chez nous, déclare M. Maresca. Leur pays nous a tellement soutenus dans nos efforts.» Les rapports privilégiés entre l’Université pour la Paix et le Canada devaient d’ailleurs aboutir par l’implantation du premier programme universitaire à l’extérieur du campus de Costa Rica. Un projet qui n’a pas pu voir le jour, freiné par un processus trop long (voir encadré à la fin de l’article).
D’étudiants à promoteurs de la paix
Les diplômés de l’Université pour la Paix sont formés pour devenir des leaders qui peuvent changer le monde. Nombre d’entre eux occupent des postes clés et sont amenés à combattre les conflits, la violence et les inégalités sociales. «Nos leaders ne deviendront pas tous des premiers ministres, dit M. Maresca avec une pointe d’humour. Un leader est avant tout quelqu’un qui sait ce qui est bien, et qui fait tout pour s’assurer que ses actions vont dans ce sens.»
La Canadienne Lauren Jones est l’une de ces leaders. Diplômée de la promotion 2006 en Loi internationale et droits humains, elle a mis sur pied son propre organisme à but non lucratif, P for Peace. Sa mission est d’éveiller une conscience sociale sur les problèmes qui touchent les droits des prisonniers et de promouvoir la prévention du crime chez les jeunes à travers le développement social.
«Apprendre d’une variété de professeurs hautement qualifiés tout en côtoyant des étudiants qui partagent une vision commune de la paix est l’expérience de toute une vie, se réjouit-elle. L’Université pour la Paix m’a inculquée la croyance que la paix existe et, plus important encore, qu’on peut espérer vivre dans un monde soucieux des droits humains dans un avenir proche.»
Le Kényan Dan Juma, diplômé de la promotion 2006 dans le même programme que Laura Jones, est très actif sur la scène internationale depuis la fin de ses études. À titre d’expert, il a été invité à commenter le conflit qui sévit au Kenya sur les ondes du réseau anglais de Radio-Canada, CBC. Toujours au même titre, il a participé à la Conférence mondiale sur la prévention du génocide, tenue du 11 au 13 octobre 2007 à l’Université McGill.
«Une éducation basée sur la paix est essentielle, estime M. Maresca. Nos étudiants font face à leurs défis avec courage, et avec ce qu’ils ont appris à l’Université pour la Paix.» La majorité des diplômés travaillent au sein d’organisations non gouvernementales (ONG), tandis que d’autres sont employés par l’ONU ou deviennent enseignant. À une échelle plus individuelle, les promoteurs de la paix rencontrent les mêmes défis quotidiens que tout citoyen soucieux de vivre dans une société d’égalitaire et pacifique.
Une brochette d’enseignants
Tout comme les étudiants admis à l’Université pour la Paix, le personnel enseignant sur place en permanence vient des 4 coins du monde: Égypte, Suisse, Salvador, Pérou, France… Leurs expériences distinctes font d’eux des ressources diversifiées dans un environnement des plus multiculturels. Toute une richesse pour les étudiants qui seront amenés à analyser les conflits de nombreux pays dans le cadre de leurs fonctions.
Les personnalités internationales qui se déplacent pour enseigner pendant de courtes périodes à l’Université pour la Paix sont des experts dans leur domaine. Plusieurs Canadiens figurent sur cette liste, dont le Dr Gerald Caplan, un analyste et activiste politique mondialement reconnu. Il se spécialise notamment dans les questions africaines, particulièrement celles portant sur les génocides. Titulaire d’un doctorat en histoire africaine, il est l’auteur du rapport très médiatisé: Rwanda, The Preventable Genocide (Rwanda, le génocide qu’on pouvait éviter).
Main dans la main avec l’ONU
Bien que l’Université pour la Paix ait vécu des années difficiles, l’ONU a reconnu ses importants progrès et a demandé un renforcement de leur coopération en 2006. Une résolution a été adoptée: «Avec les efforts accomplis pour revitaliser et pour renforcer l’Université pour la Paix elle est aujourd’hui, plus que jamais, un centre international spécialisé dans l’éducation, la formation et la recherche sur toutes les questions liées à la paix et aux conflits».
Pour rester en dehors de toute lutte politique et pour conserver sa vocation strictement académique, l’Université pour la Paix a été dotée d’une charte et s’assure de son indépendance financière vis-à-vis de l’ONU. Il n’en demeure pas moins qu’à la base, les programmes dispensés par l’Université pour la Paix sont inspirés par la culture de cette organisation mondiale et l’Université pour la Paix cherche à soutenir les mêmes objectifs. Dans son dépliant publicitaire, l’établissement indique que «l’Université pour la Paix est un membre de la famille onusienne» et se réjouit de bénéficier d’une liberté d’action.
Programmes accessibles à tous
En plus d’offrir à ses étudiants des programmes qui mènent à l’obtention d’une maîtrise, l’Université pour la Paix offre aux organismes des ateliers et des formations de courte durée sur la paix et sur la résolution de conflits. À travers les écoles du monde, l’Université pour la Paix met à la disposition des enseignants du matériel pédagogique. Toute personne intéressée peut aussi suivre une formation à distance ou se procurer une série de livres sur la paix.
L’une des missions de l’Université pour la Paix est de rendre son enseignement accessible à tous. L’Université pour la Paix est présente à l’étranger grâce à ses bureaux de Genève, New York et Addisabeba, en Éthiopie. Des centres d’activités académiques et de recherche sont aussi affiliés à l’Université pour la Paix en Serbie, en Colombie et en Uruguay.
L’Université pour la Paix au Canada
«L’ONU nous a donné le mandat de diffuser notre enseignement à travers le monde, conclut le recteur de l’Université pour la Paix. Nous croyons qu’à défaut de pouvoir le faire pour l’humanité entière, notre devoir est au moins de rejoindre tous les jeunes qui s’intéressent à ce type d’apprentissage, peu importent les frontières.»
Le Centre international de l’Université pour la Paix à Toronto a fermé ses portes le 28 novembre 2006, après 15 mois d’exploitation. L’Université pour la Paix prévoyait d’offrir deux programmes de maîtrise dont une partie des cours serait dispensée en Ontario et l’autre, au Costa Rica. Après avoir suivi les procédures déterminées par la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire (PEQAB) pour implanter ces programmes, l’Université pour la Paix n’a pas pu atteindre ses objectifs dans les délais fixés. Les fonds alloués par le gouvernement canadien ne suffisaient pas et l’Université pour la Paix a suspendu ce projet.
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