Le premier est ultra célèbre. Boubacar Traoré est revenu sur les grandes scènes depuis vingt ans après une petite éclipse. Il n’a rien perdu de son énergie et on se demande où il la puise encore. A croire que les soucis ne sont rien quand on a la musique dans le sang.
Il chante encore avec une mélancolie extrême la perte de sa femme, Pierrette. On le sait engagé pour son pays d’origine, le Mali.
Il joue avec tant de légèreté, le pas alerte, toujours sautillant qu’on imagine mal que ce sont de souffrances dont il est question dans ce nouvel album, Mali Denhou (Grand Prix de l’Académie Charles Cros, dans la catégorie « Musiques du Monde »).
Accompagné de Madieye Niang (calebasse), et de Vincent Bucher (harmonica) celui qui est surnommé l’Elvis Presley africain a une pêche d’enfer et les photographes officiels de Chorus ont pris beaucoup de plaisir à le mitrailler sous toutes les focales possibles. Ses musiciens ont eu leur part dans le succès du concert, en interprétant de longues plages musicales longuement applaudies.
Elle est entourée d'un grand orchestre, qui tranche un peu avec l'artiste précédent.
Sa voix est grave, aux accents d’une Nina Simone. Ses mains sont extrêmement souples. Imany a une forte présence conjuguée à une simplicité déconcertante.
On la sent vibrer pour la cause de l’Afrique dont la forme évoque un cœur brisé. Mais aussi pour la cause des femmes partout dans le monde.
A la question de savoir s’il est envisageable de changer le tempérament de son compagnon Imany suggère de changer plutôt d’homme. Elle chante la tristesse, la mauvaise fortune, les ravages de l’alcoolisme et pourtant son nom signifie « espoir ».
Elle est capable aussi de nous offrir Lately, un titre qui sera sur le prochain album, et de s’accompagner toute seule à la guitare, sous des lumières qui éclairent la salle de pois de couleurs. Elle confie qu’elle est une débutante dans le domaine :
J'apprends la guitare depuis un an et j'ai encore l'espoir de devenir "correcte", simplement correcte.
Ses textes sont simples et forts à la fois, tous en anglais mais avec elle on a soudain l'impression d'être anglophone. Les mots trahissent une tendre mélancolie qui se teinte de revendications humanistes. J'ai retenu quelques bribes qui donneraient envie de s'en faire one amid : nothing really matters to me, take your time, open your eyes, suddenly I cross my heart, I pray, take care of the one you love, just call me, I'll be there.
Avec en prime une grande gentillesse, même pour signer des autographes. A suivre !