De Coppola, je ne connais que deux films : Apocalypse Now et Dracula. Je sais, je sais : honte sur moi. Je n'ai vu que la trilogie des Le Parrain, Tetro (son dernier) Conversation Secrète (je l'ai enregistré) pour ne citer les meilleurs. C'est donc en néophypte que je me suis dirigée vers Twixt, le dernier film d'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma. Mon avis ? Totalement bluffée, j'ai cru me retrouver devant l'oeuvre d'un jeune cinéaste de 40 ans. La pellicule transpire le biopic caché. Mais surtout recelle d'une réalisation impeccable ; par moments, je me sentais dans un Sin City version fantastique-horreur show. Pourquoi Sin City ? Car Coppola a eu l'originale idée d'inscrire les séquences oniriques dans un noir et blanc parsemé de touches de couleurs (rouge pour le sang, jaune pour la citronnade, orange pour les lampions). Bref une symphonie de couleurs pour les esthètes. Mais. Oui, il y a mais. Le scénario cloche un peu. Et c'est le cas de le dire. Car il est question de cloches, de cadrans (7 plus exactement) dans ce récit tout droit sorti de l'imaginaire (d'un rêve plus exactement) du maître Coppola. Ces horloges font référence au temps qui passe, un temps qui n'est jamais le même. Car Coppola avec ce film (et ses trois derniers) se refait une jeunesse, parle de lui et de ses démons (la mort de la jeune fille fait référence à la mort de son propre fils). Parlons de cette jeune fille. Interpretée par l'excellente Elle Fanning, elle sublime Twixt par ses apparitions mi fantômiques-mi vampiriques. Elle incarne la petite V. (Virginia) apparaissant dans les rêves d'Hall Baltimore, écrivaillon, arrivé dans une petite bourgade des Etats-Unis pour promouvoir son dernier roman de sorcellerie. Il soupçonne un rapport entre cette rencontre et le meurtre d'une jeune fille commis en ville et va trouver matière à sujet pour son prochain roman. Sauf qu'il ne trouve pas la fin. Et donc, pas de fin véritable pour Twixt. Un petit twist (et non twixt, deux doigts coupent faim...) final aurait fait l'affaire. Dommage car cela aurait pu être très bon malgrès le scénario bancal.