[Critique Cinéma] Radiostars

Par Gicquel

En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning star de la radio, avec qui ils vont partir reconquérir leur audience sur les routes de France.


Radiostars de Romain Levy

Avec : Manu Payet, Clovis Cornillac, Douglas Attal

Sortie Cinéma le 11/04/2012

Distribué par Mars Distribution

Durée : 100 minutes

Genre : Comédie

Film classé : -

Le film :

Si ce film avait tout au long de son périple, la même pêche et la même bonne humeur que le préambule, il friserait l’excellence. Mais en adoptant une attitude similaire à ses «  héros » (première radio de France, pourquoi en faire plus ?  … )  Romain Levy, gâche le plaisir d’une grande et belle comédie. Au profit d’un film de copains, éminemment sympathique, et qui sous ses dessous affriolants, laisse aussi apparaître des vérités de grands.

Rien que le prétexte du scénario (la remise en cause) est une affaire peu courante dans ce bas monde : vous en connaissez beaucoup qui se posent des questions en se regardant tous les matins dans la glace ? C’est le sel de l’aventure : pour avoir perdu la première place des radios de France , l’équipe de la matinale de Blast FM se voit condamnée aux travaux forcés. Soit, un tour de France estival, histoire de ramener l’audience à la maison.

Les animateurs sont sur le cul, incrédules, vexés et surtout ahuris, à l’idée de rencontrer «  les gens » comme sourcille, l’excellent Manu Payet, qui dans la peau d’Alex retrouve ses premières amours. Mais l’autobiographie s’efface très vite devant ce choix affiché pour la vie en communauté dans une France qui n’est pas seulement profonde.

Elle est là, elle existe, même superficiellement au travers de l’objectif de Romain Lévy, qui ne sait pas s’il doit la jouer «Tandem », ou plutôt franchouillarde, comme j’ai tendance à le penser. Un petit côté parisien agaçant que rattrape à la volée l’ensemble de l’équipe, plus potache que margoulin. L’énergie est contagieuse, et les dialogues ont la drôlerie savamment pesée pour faire mouche.

Quasiment une ambiance de kermesse, la déchéance

Ce qui façonne une belle série de «  grande gueule » et dans le genre coutumier Clovis Cornillac, réussit à donner le change. Reste que le plus étonnant des portraits demeure celui du chauffeur de bus.Je vous le laisse découvrir, mais comme il est dit dans l’histoire, entre Dutronc et Hardy, c’est qui ce type ?

En bref

Le film

Pour un premier film, c’est plutôt pas mal, encore que je pense qu’un tel sujet pouvait exploser dix fois plus. Une fois sur les rails, il a du mal à trouver le bon rythme ; certaines scènes qui risquent de devenir cul (tes) et des dialogues drôles et toniques, emportent l’adhésion d’un casting sans reproche.