Du lundi au vendredi, le bloc-note dérape une fois de plus.
Mercredi dernier aux Assises des Médias Sociaux (#InnoNapo sur Twitter) j'ai écouté avec ferveur Thierry Crouzet évoquer son expérience extrême de déconnexion totale. J'ai envié sa sérénité, tout en me demandant si, moi-même, je serais capable de me soumettre à une telle période d'abstinence.
Parallèlement, j'ai lu le supplément que Pélerin Magazine a consacré à la route de Compostelle. Qui permet de visualiser à la fois par l'inconographie et la carto l'expérience vécue et racontée par Alix de Saint-André dans son livre "En avant, route". Déconnecter. Penser à autre chose. de temps en temps. Garder à l'esprit la retraite effectuée par l'ami Vinvin qu'il raconte si bien dans un aticle publié dans le magazine Clés.
Les semaines filent. La campagne saoule. Le nez sur les écrans, de file de cours en rendez-vous en conférences. Et c'est passionnant. Excitant. Affolant. Riche de contacts et d'expériences nouvelles.
Assister à la journée PrésidentiELLE organisée par le magazine ELLE dans les locaux de Sciences Po. Voir défiler les candidats. Etre fasciné par le savoir-faire des bêtes de scène politiques dont on se demande toujours quelle est la part d'authenticité, de calcul, de talent... Voir un public bien élevé applaudir l'artiste Marine Le Pen, excellente chauffeuse de salle capable de s'approprier un public, voir Bayrou sombrer, ne pas comprendre Eva joly, être séduit par une Nathalie Arthaud pugnace à la grille de lecture simple (Monde = Exploiteurs vs Exploités). Voir ce même public se déchaîner, enragé par l'annonce de l'absence imprévue de Nicolas Sarkozy, contre Nathalie Kosciusko-Morizet. Entendre icelle évoquer un "traquenard". Etre sorti de là content d'avoir assisté à un happening. La hauteur de vue y a perdu ce que le show a gagné... Telle est la société du spectacle.
Dans le genre société du spectacle, j'ai adoré Hunger Games. Blockbuster américain qui ravirait Guy Debord, Pierre Bourdieu, tous les grands pourfendeurs du grand cirque politico-médiatico-capitaliste. Les pauvres/exploités vivent dans des Districts. Les riches/exploiteurs vivent dans un cocon, actionnent la pompe à phynances, chère au Père Ubu, et demandent un tribut annuel aux salauds de pauvres: des jeunes gens qui vont se battre à mort devant les caméras pour sortir de leur condition. Bref, le pitch de Salo ou les 120 jours de Sodome revu par Michael Bay, avec un zeste d'American Gladiators+Man vs Wild+X Factor. Réjouissant.
Bande-son de la semaine: des bootlegs des Stones dont le fameux Brussels Affair, le concert donnée en 1973 alors que le groupe étant persona non grata sur le territoire français, et toujours Zeus, de la belle pop vintage.
Enjoy!