[Avis] Les molex, des gens debout un film de José Alcala

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Synopsis:

En juillet 2008, les 283 employés de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn sont félicités par la direction du groupe pour l’excellence de leurs résultats. Ils reçoivent même en grande pompe des récompenses d’honneur lors d’une réception organisée dans le restaurant d’entreprise. A peine trois mois plus tard, le 23 octobre 2008, les délégués du personnel sont convoqués pour une réunion exceptionnelle du comité d’entreprise.
L’ordre du jour : la fermeture pure et simple du site de Villemur-sur-Tarn.

Les Molex, des gens debout est un documentaire à voir. Je n’ai pas envie de vous écrire un long discours pour vous dire à quel point le travail de José Alcala s’avère un bijou d’humanité. Le suivi pendant 1 an des salariés qui se battent contre la fermeture de leur usine est bouleversant. La caméra suit les protagonistes dans les veillées, les jours passent avec noël, les bivouaques, les confrontations patrons/employés sont fortes et intenses. En 1H25 le réalisateur présente un vibrant homage à la lutte exemplaire des Molex. L’ensemble dépeint un visage de la mondialisation qui s’étend malheureusement avec le contexte économique. La fermeture des usines, la délocalisation, le renvoi des personnels ayant travaillés des années pour leur société (certains ont 23 ans d’ancienneté) . Le profit, toujours le profit, pour plus de bénéfices, les choses changent. 

Les 283 employés après des multiples félicitations pour leur travail se retrouvent confronter à une restructuration de l’entreprise. Le combat s’engage pour tenter de garder une partie des effectifs. Seul 50 resteront au final. Pendant 1 an, nous restons à Villemur, nous voyons les événements se dérouler. Le coeur se serre face à toutes les familles perturbées et les emplois perdus. Le petit poussé contre le grand château, c’est un peu la morale de l’histoire. Point de traitement des contradictions de la politique économique industrielle et multinationale. Le clap de fin se clôt en laissant entrevoir un funeste avenir pour d’autres sociétés françaises. Malgré les bénéfices rien ne dit qu’une usine est à l’abri des décisions de ses grands patrons. 

DVD disponible depuis le 27 mars 2012