La miniaturisation des systèmes d’analyse est de plus en plus recherchée, que ce soit dans le domaine médical pour la réalisation de tests diagnostic au chevet du patient ou dans l’environnement, pour analyser des échantillons contaminés. Ces systèmes manipulent de très petits volumes de fluides circulant dans des canaux de taille micrométrique. L’émergence récente de cette technologie, appelée microfluidique a créé un besoin de nouvelles machines d’usinage de très grande précision.
Ainsi, Pierre Morin, directeur de recherche CNRS à l’Institut des Nanotechnologies de Lyon (Université Claude Bernard Lyon 1, CNRS, Ecole Centrale de Lyon, Institut National des Sciences Appliquées de Lyon), a développé une station innovante de micro usinage sous microscope. Fraisage et perçage sont réalisés sur des systèmes microfluidiques en polymère rigide et transparent. Le positionnement de l’échantillon et des outils sont réalisés à l’aide d’un microscope mobile, ce qui permet de s’affranchir de nombreux défauts d’alignement des éléments constituant le dispositif d’usinage et ainsi d’obtenir une très grande précision, de l’ordre du micron, lors de l’usinage. Cette station de micro usinage permet la réalisation de systèmes de connexion fluidique innovants et l’implantation de nouvelles fonctions ou dispositifs dans les microsystèmes tels que des membranes, des détecteurs optiques et électriques, des micro-valves, etc.
La technologie, protégée par brevet (1), a bénéficié d’un accompagnement à la maturation, dont un soutien financier de 60000 euros, de septembre 2009 à décembre 2010 par Lyon Science Transfert (LST), pour le développement d’un dispositif de démonstration. L’objectif était de disposer d’un prototype d’appareil très proche d’une version industrielle, tenant compte d’impératifs économiques, de fiabilité, d’approvisionnement, de sécurité, de maintenance, etc.
Un logiciel qui permet la mise en œuvre de toutes les étapes de positionnement des différents composants de la machine de micro usinage, a été développé afin d’obtenir une précision optimale.
Pierre Morin a également développé un dispositif de thermoformage breveté (2), machine complémentaire de la station de micro usinage. Ce procédé de formage à chaud des polymères permet de réaliser sur une grande surface d’une pièce, des microstructures aux formes diversifiées (canaux, cavités) à l’échelle nano ou micrométrique.
Fort de ces technologies innovantes, Pierre Morin s’est lancé fin 2009 dans un projet de création d’entreprise. Avec le soutien du CNRS et de la Région Rhône-Alpes, son projet accompagné par l’incubateur Rhône-Alpes Ouest CREALYS a donné lieu à la création d’AREMAC POLYMER en mai 2011.
Par l’intermédiaire de LST, deux licences exclusives de brevet ont été signées en décembre 2011 et une licence exclusive de logiciel en janvier 2012, entre la startup et l’Université Claude Bernard Lyon 1, le CNRS, l’Ecole Centrale de Lyon et l’Institut National des Sciences Appliquées.
La jeune entreprise, en recherche active de partenaires industriels, propose d’adapter ses services et ses machines OpticMac5 et ThermoMac3 à la demande spécifique de ses clients.
Pour en savoir plus sur AREMAC POLYMER : www.aremac-polymer.com + Article source ici.