Hatem Ben Arfa est en feu et c’est tant mieux. L’équipe de France, très défaillante sur la créativité et la vitesse, pourrait en bénéficier pendant l’Euro. Blanc va t-il le prendre et risquer de bousculer un groupe qui, même s’il peine, ne perd pas ?
Sur les dernières prestations des sélectionnables pas de doute, Hatem Ben Arfa sera à l’Euro si Laurent Blanc, qui l’avait pris dans ses bagages pour son 1er match en bleu post Knysna en Norvège ( but d’HBA d’ailleurs), s’en tient à son discours de récompense de la forme du moment. Oui, mais voilà, rien n’est aussi simple et choisir Ben Arfa c’est aussi prendre le risque de se confronter à un garçon souvent présenté comme difficile à gérer surtout si Blanc lui demande de prendre place sur le banc.
Choisir Ben Arfa, c’est aussi sortir un joueur de l’aventure de la qualification. Valbuena n’est pas déterminant et ne le sera jamais au plus haut niveau mais a été solide pendant la campagne. Ribéry devrait logiquement débuter à gauche puisque la concurrence de Malouda s’est évanouie en même temps que le temps de jeu de l’ailier de Chelsea. Menez lui aussi semble être un ailier gauche dans l’esprit de Blanc qui lui a confié ce rôle au relais de Ribéry en Allemagne le mois dernier pour un résultat assez probant.
Reste Loic Rémy dont Laurent Blanc a forcément noté que sa technique bien moyenne pour un attaquant ne lui autorisait pas d’animer un couloir. Animer non, mais défendre et jouer les contres oui. Un Govou nouveau avec, il est vrai, des qualités de finisseur en plus.
Impossible de reprendre Amalfitano
Le sélectionneur tient avec HBA son dynamiteur de défense. Dans un match fermé, HBA peut clairement débloquer, et il l’a déjà fait au niveau international notamment lors d’un France-Lituanie de tous les dangers à Nantes, toutes les situations. Le joueur de Newcastle a clairement retrouvé de la confiance et postule dans un rôle où Blanc a été jusqu’à prendre Amalfitano…il cherche dont de nouvelles idées.
HBA a une carte qu’aucun de ses concurrents pour le poste ne possède : la complicité avec Benzema. L’avant centre du Real sera clairement notre, unique, fer de lance et il faut, en plus de Ribéry, un joueur capable de jouer vite, de créer des choses, des échanges avec l’ancien lyonnais. C’est encore plus vrai si Blanc choisit de donner le rôle de meneur de jeu à un Nasri qui passe son temps à descendre chercher les ballons et à déserter les zones de vérité.
Ben Arfa en Bleu ? On vote oui. Laurent Blanc aurait bien tort de s’en priver. Le premier match contre les anglais qui comment sérieusement à le craindre poussera peut-être Blanc à sortir de sa zone de confort et de faire le choix d’un joueur à caractère parfois fantomatique mais parfois génial.
Lech Makaay