On pourrait croire que dans leur jeunesse studieuse, beaucoup de physiciens ont été marqué par les récits de science-fiction les conduisant actuellement à imaginer qu’il existe toutes sortes d’objets et de phénomènes mystérieux et incongrus qui ne semblent pas relever d’un mode de compréhension rationnel. Il en est ainsi de la matière noire dont on pense qu’il s’agit d’un type de matière tout à fait original et pour cela inconnu présentant par définition d’étranges propriétés. Or, compte tenu de son abondance démontrée, il est tout de même paradoxal que n’en puissions pas en prouver expérimentalement l’existence, la toucher du doigt ou de nos appareils actuels, si l’onpeut dire.
Pourtant, il est aisé de prouver cette existence car de fait, nous habitons cette matière noire puisque la Terre étant un astre éteint, elle n’émet aucun rayonnement. Ainsi a priori et à l’évidence, la matière noire est un corps qui n’émet pas de rayonnement pouvant être perçus par nos appareils d’observation. Nous savons que le destin des astres est de se refroidir lentement pour atteindre justement l’état où il n’émet plus de rayonnement perceptible et se transforme en astre mort et froid, indétectable autrement que par les effets gravitationnels qu’il suscite. Or justement, la découverte de l’existence de cette matière noire a été le résultat du constat de l’écart entre la force gravitationnelle engendrée par la totalité de la matière visible et celle supérieure effectivement mesurée, d’où on a conclu qu’il existerait une importante masse cachée, invisible.
Une observation importante doit nous aider à confirmer notre thèse :
Les galaxies les plus lumineuses semblent avoir beaucoup moins de matière noire. Dans les cas extrêmes de galaxies très lumineuses, il est même possible de se passer quasi totalement de matière noire. Par contre, pour les galaxies peu lumineuses, c'est le contraire: la contribution du halo domine et l'essentiel du mouvement paraît dû à la matière sombre. ( A.Bouquet & E. Monnier, " Matière noire" p.110 ed. Quai des sciences).
Les galaxies les plus lumineuses sont donc les plus jeunes, ce qui signifie qu’elles possèdent un nombre infime d’étoile veilles, celles justement qui ont achevé leur cycle et qui tendent vers l’extinction pour devenir de la matière noire et invisible. A l’inverse, les vieilles galaxies, peu lumineuses sont dominées par la matière sombre et en vérité par la masse des veilles étoiles éteintes.
Comme on le constate la solution du mystère de la matière noire est assez triviale et suppose simplement de s’accorder avec les lois fondamentales du fonctionnement des astres sans chercher à imaginer on ne sait quelle matière exotique et inconnue
Aussi la question fondamentale n’est donc pas de déterminer quelle est la nature mystérieuse de cette matière noire mais POURQUOI nous ne parvenons pas à mesurer directement les effets de ces astres morts et éteints qui doivent être légion dans une galaxie.