Il est bien par moment d’ouvrir grands ses yeux ou ses oreilles, de se poser sur son canapé, d’écouter et déguster.
Pour inaugurer cette nouveauté alliant bouffe et culture, sur le site, j’ai choisi un groupe que j’aime beaucoup depuis que François Hadji-Lazaro n’a plus avancé avec les Garçons Bouchers. Pour la petite histoire, au lycée, j’avais un t-shirt noir avec plein de petits cochons roses dessus, c’était mignon !
La maitresse au goût de terroir, comme tout le monde s’en doute parle d’une femme, une amante. Ici, se mêle l’alcool et le sexe avec délicatesse et poésie.
Des mots au goût de vin, des phrases qui sentent bon les vignes et la sueur, des femmes que l’on boit comme un Château Margaux, un homme médiocre qui se bouchonne avec le temps …
Pas la peine d’en faire des tonnes, j’adore le vin blanc, bien que je vais bientôt me pencher sur le rouge, j’adore ces chansons qui mélangent plaisirs charnelles et gustatifs, j’adore découvrir et être surprise.
A découvrir ou à continuer d’aimer …
Pour écouter, c’est ici <–
Je me rappelle de sa robe impudique, rubis de soie que pourprait le néon
Ses reflets chamarrés ravissaient le poivrot que j’étais
Tous les soirs à l’affût de soyance
Il fallait qu’elle me frôle, se rapproche, pour qu’elle allume des spasmes de narines.
Et je fermais les yeux pour qu’en mon nez avide entre en moi le plaisir subtil de ses effluves
Alors mes lèvres n’avaient plus de retenue, je plongeais curieux de cette aventure
Elle goûtait le fruit, la terre et la jeunesse en s’ouvrant à moi à chaque coup de langue.
Je la faisait durer, il faut qu’elle se donne, que je la pousse au fond de ses douceurs
Il faut qu’elle abandonne ses rudesses premières et donne son velours au fur et à mesure du verre
Cette belle cuvée m’avait encore parlé ce soir au fond d’un bar de plaisirs solitaires
Me donnant, juste le temps de cette bouteille, des nouvelles de la vigne et des raisins qui sommeillent
Je pense, dans l’ombre qui tombe derrière le bar, que toi, tu n’aurais pas aimé cette cuvée
Toi, l’autre, qui savait aussi déchaîner mes passions, mais toi tu es femme, moi je sentais le bouchon
J’attends une nouvelle maîtresse au goût de terroir
Nouvelle cuvée qui saura me calmer, et je perds mon nez, mon palais, à trop penser à toi
L’autre, quand doucement le trop plein vacille