Le bonheur et la honte après l'annonce de l'acquittement. Mais pour Célia, c'est de sa vie qu'il s'agit. Une vie sans Alex, et pourtant une vie à vivre.
- Actes Sud Junior -
Un récit court, dense, un monologue. Un texte fort, proche du texte théâtral, à écouter, à ressentir. Pour l'éprouver. Eprouvant. Pour réfléchir.
Cette collection d'Actes Sud Junior porte bien son nom D'une seule voix : " des textes d'un seul souffle. Les émotions secrètes trouvent leur respiration dans la parole. Des textes à murmurer à l'oreille d'un ami, à hurler devant son miroir, à partager avec soi et le monde. "
( A noter : la grosseur de la typographie est choisie pour faciliter la lecture à voix haute ).
Ces textes - ce texte - interpellent. Cependant, malgré son intensité, la narration est sobre, au plus direct, au plus juste sans être cru, aucune complaisance avec les mots et les sentiments soi-disant adolescents. Un récit qui bouscule parce qu'il touche terriblement à la conscience de soi. Les phrases de ce livre, ce sont à la fois les expériences marquantes et les questions, une violence intérieure.
La piscine était vide relate l'accident qui a coûté la vie au jeune Alex, qui a entraîné son amie Célia dans un procès. Le récit alterne l'historique de la relation amoureuse entre les deux adolescents et les rapports conflictuels avec la mère jusqu'au jour du drame aux heures qui suivent l'annonce de l'acquittement.
C'est le récit du premier amour, celui du deuil, du déni et du doute; deuil-déni-doute qui ne concernent pas que la mort. C'est une parole qui interroge sur le sens de la parole, celui qu'il donne à la vie, ce tout-puissant pouvoir; qui interroge encore sur la justice. Vivre avec une culpabilité. Une confrontation intime à entendre.
" Cest de ma vie qu'il s'agit. Une vie foutue mais une vie à vivre. "
- Je vous invite à lire la présentation de cette collection par Jeanne Benameur et Claire David qui la dirigent ICI -
" ...le monologue intérieur était justement adapté à l’adolescence, cet âge où on oscille entre le silence derrière la porte close et le cri jeté. " - J.Benameur -
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